Shebab : qui sont les auteurs du massacre de l’université kényane ?
Jeudi, un groupe d'homme armés connus sous le nom de "shebab" a procédé au massacre d'une centaine d'étudiants kényans.
À l’est du Kenya et plus précisément à l’université Garissa, la journée de jeudi a débuté par une tragédie. Les miliciens somaliens d’al-Chebab ont ainsi débarqué dans l’établissement et exécuté les étudiants s’étant déclarés chrétiens. Une attaque qui aura fait 148 morts, bien que les autorités locales redoutent un bilan plus conséquent encore.
Suite à cette attaque meurtrière, le groupe ayant fait allégeance à al-Qaïda a publié un communiqué dans lequel il menace le Kenya d’une “longue, épouvantable guerre” ainsi que d’un “nouveau bain de sang”. Cités par Le Figaro, ces shebab ont reproché au peuple kényan d’avoir élu et conforté un gouvernement en le laissant “mener ses politiques répressives”.
Attaque de Garissa : des exécutions décidées selon les confessions
L’organisation al-Chebab, que l’on peut traduire par “La Jeunesse”, trouve son origine dans les Tribunaux Islamiques, un mouvement fondamentaliste musulman prônant une application pour le moins stricte de la charia. Fondée après la chute du mouvement, al-Chebab s’est d’abord attaquée à l’armée éthiopienne de Mogadiscio avant de s’en prendre aux forces africaines de l’Amisom, qui soutenait le gouvernement somalien de transition alors en place.
al-Chebab : des opérations de pus en plus ciblées
Les attaques du groupe ciblent les pays membres de l’Amisom comme l’Ouganda et le Kenya. Et si, dans un premier temps, elles ne faisaient aucune distinction de religion, comme celle survenue en 2010 dans des bars de Kampala (76 morts), on assiste depuis quelques années à des opérations faisant intervenir la confession des victimes. En septembre 2013, un groupe d’al-Chebab avait ainsi attaqué le mall de Westgate (Nairobi) et interrogé plusieurs de leurs victimes (67 au total) sur la religion musulmane. Il y a quelques heures, le pape François a appelé à ce que les consciences se mobilisent, en particulier celles de responsables locaux et internationaux, pour dénoncer la persécution des chrétiens.