Sexe non simulé au cinéma : Pellerin promet des règles revues
La ministre de la Culture Fleur Pellerin a déclaré que les règles concernant les scènes de sexe non simulé au cinéma vont bientôt être modifiées.
On peut se rappeler que ces derniers mois, la classification du film Love de Gaspar Noé a été bringuebalée jusqu’à finalement adopter, il y a peu, un « +18 ». Un choix qui a ainsi conduit à ce que l’œuvre polémique soit accessible à un public encore plus restreint. Précisons que cette interdiction, provisoire, a été décidée après que l’association Promouvoir ait saisi la justice pour les scènes de sexe non simulé affichées par le long-métrage.
La ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, qui avait pourtant demandé un nouveau passage de Love en commission quand celui-ci n’avait pas encore été classifié « +18 », s’était ensuite opposée à cette interdiction aux mineurs. Et c’est sur le plateau du Petit Journal de Canal+ que la ministre est revenue sur le sujet.
Fleur Pellerin : films interdits aux mineurs pour du sexe non simulé, « ça va changer »
Fleur Pellerin y a d’abord indiqué que si l’association Promouvoir, « proche de l’extrême-droite », a eu gain de cause, c’est en raison d’« une règlementation qui prévoit que tout film qui montre des scènes de sexe non simulé doit être interdit aux moins de 18 ans ». Et la ministre de la Culture d’ajouter que « ça va changer » et qu’une réflexion a actuellement lieu « avec les gens chargés de classifier les films pour voir comment faire évoluer les choses, en respectant la protection des mineurs ».
Gaspar Noé / Anish Kapoor, même combat ?
Mme Pellerin a comparé cette situation avec celle rencontrée par l’artiste britannique Anish Kapoor, dont l’œuvre « Dirty Corner » exposée à Versailles a récemment été vandalisée : « C’est un peu la même problématique que les attaques contre l’oeuvre d’Anish Kapoor, une forme de retour à l’ordre moral et de question de la liberté de création. » Rappelons que la semaine passée, la ministre avait indiqué qu’elle allait introduire un recours en Conseil d’État en opposition à la décision du tribunal administratif d’interdire Love aux moins de 18 ans.