Serge Dassault : récit de sa garde à vue, et révélations
Entendu dans l'enquête sur les soupçons d'achats de vote, Serge Dassault s'est montré combatif. Mais les preuves seraient bien présentes.
Si Serge Dassault a fait montre de pugnacité lors de son audition la semaine dernière, il ne devrait cependant pas échapper à une mise en examen. En effet, selon L’Express, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales auraient recueilli suffisamment d’éléments à charge.
Accompagné d’un avocat, le propriétaire du Figaro aurait déclaré n’avoir “jamais eu l’intention d’acheter des voix”. Les accusations dont il est l’objet sont le fait de “voyous”, de “salopards”. Une “machination” lancée dans le but de permettre aux “communistes (…) de reprendre la ville”. Certes, Serge Dassault a admis avoir dépensé de l’argent, en dons et prêts. Mais selon lui, il s’agissait d’actes de générosité, pour aider les jeunes de Corbeil-Essonnes. Des sommes s’élevant à près de 2 millions d’euros, que Dassault affirme avoir déboursées par trop grande générosité.
Des listes nominatives retrouvées au domicile de Serge Dassault
Hier, Libération a révélé avoir eu connaissance de preuves accablantes concernant l’achat de voix. Lors d’une perquisition datant du 25 juin dernier, la Division nationale d’investigations financières et fiscales a découvert 4 listes d’électeurs pour un total de 130 noms. Travail, formations, argent, les supposées largesses de serge Dassault envers ses habitants y sont soigneusement comptabilisées. Elus et fonctionnaires municipaux seraient également impliqués dans ce système aux rouages bien huilés.