Sentinel-3A, satellite chargé de la surveillance de l’eau terrestre
Mardi, un satellite de l'Agence spatiale européenne a été lancé avec succès. Sentinel-3A a pour objectif de contrôler l'évolution de nos océans, mais aussi de toute surface aqueuse.
Mardi, aux alentours de 19h (heure de Paris), une fusée Rockot a décollé avec succès du cosmodrome de Plessets, situé à 800 km au nord de Moscou. A son bord, un satellite de l’Agence spatiale européenne européenne (Esa).
Faisant partie du programme Copernicus, programme axé sur la surveillance de la Terre, Sentinel-3A aura pour charge d’avoir toujours un oeil sur nos océans.
Un fin observateur des eaux du globe
Que ce soit des lacs, des rivières, un fleuve ou même la banquise, le satellite pourra fixer son attention sur tout ce qui touche de près ou de loin à de l’eau. Son puissant radar est en mesure de calculer la hauteur des vagues présentes dans les océans, mais pas uniquement comme nous venons de le dire.Et avec, s’il vous plaît, une précision de l’ordre du centimètre. Ainsi par exemple, l’évolution de la fonte des glaces donnera de précieux renseignements sur le changement climatique.
Mais le Centre national d’études spatiales (Cnes) précise également que le radiomètre du satellite pourra “fournir quotidiennement les températures à la surface de notre planète avec une résolution d’un kilomètre au sol”. Et ce n’est pas tout, rapporte Libération : il est aussi muni d’un spectromètre qui “renseignera sur la ‘couleur’ des océans, indicatrice de la concentration en phytoplancton des eaux survolées”.
Sentinel-3A, d’illustres grands frères et bientôt des suiveurs
A ce jour, ce Sentinel est le plus performant de la série. Il suit Sentinel-1A, qui depuis 2014 scrute terres et océans dans leur ensemble. Sentinel-2A, quant à lui, prend depuis 2015 des photos des zones côtières, mais aussi la végétation et la façon dont les terres ont cultivées. Les jumeaux de ces 3 outils viendront très prochainement rejoindre et compléter ce bel arsenal de surveillance terrestre.
Le site web du Cnes précise qu’il “assurera aussi la diffusion libre et gratuite des données de Sentinel-3A via sa plateforme PEPS ouverte à tous : scientifiques, entrepreneurs, citoyens… Préparez-vous à un flot de données”.