Seine-Saint-Denis : une policière mise en examen pour vol d’armes à feu à la DTSP
La policière était connue pour son comportement jugé douteux par ses collègues.
Le voleur n’était pas forcement dans le camp dans lequel on l’attendait. Une policière de la direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis a en effet été écrouée et mise en examen car soupçonnée avoir dérobé des armes de poing et des munitions à la DTSP. 3 autres personnes ont également été placées en détention provisoire.
Un comportement douteux
L’information a été révélée par nos confrères du Parisien. Les faits remontent au 25 août dernier. La suspecte, une adjointe à la sécurité âgée de 20 ans, était alors en poste à l’entrée du siège départemental de la police de Bobigny. Le jour du vol, elle s’était absentée quelques minutes de son poste en prétextant qu’elle devait rejoindre une connaissance qui devait lui déposer son panier-repas.
Le vol d’armes a été découvert le jour même et le parquet a ouvert une information judiciaire pour « vol par personne dépositaire de l’autorité publique en bande organisée et association de malfaiteurs. » Très vite, les soupçons se sont tournés vers la jeune femme, arrivée quelques mois plus tôt dans le service alors qu’elle était encore en formation. Cette dernière avait déjà été épinglée pour des intrusions intempestives dans les fichiers de police lorsqu’elle officiait à Pantin.
Motif à déterminer
Selon des sources citées par Le Point, la jeune femme avait également pour habitude de prévenir les personnes visées par des perquisitions. Elle avait alors été réaffectée à son nouveau poste au sein de la DTSP. La suspecte a été interpellée le lundi 5 février en même temps que cinq autres personnes connues des services de police pour de petits délits. C’est une affaire de joggeur blessé par un tir de 9 mm qui a mis la puce à l’oreille des enquêteurs lorsque ces derniers ont découvert que certains individus qui venaient rendre visite à l’hôpital au blessé étaient des proches de la policière.
La policière et 4 complices présumés (dont un militaire) ont été déférés et présentés au juge d’instruction en vue de leur mise en examen. Cette dernière a été placée en détention ainsi que trois autres personnes. L’une des deux armes a été retrouvée grâce à l’un des suspects, mais pas la seconde. Il reste désormais à déterminer les raisons pour lesquelles la suspecte a dérobé ces deux pistolets automatiques Sig Sauer de calibre 9mm. Les enquêteurs privilégient la thèse du trafic d’armes à feu.