Seine-Saint-Denis : un policier amnésique après avoir été roué de coups
Le 30 mai dernier en Seine-Saint-Denis, un policier et son collègue étaient lynchés lors d'un contrôle d'identité. Depuis, le plus touché a perdu la mémoire et semble uniquement se souvenir de sa sœur.
Des jours jusqu’à des années, le temps requis pour retrouver l’intégralité de ses souvenirs reste aléatoire. Le mardi 30 mai dernier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un agent de la Brigade de Sécurité de Quartier et un collègue procèdent à un contrôle d’identité à la Plaine-Saint-Denis auprès de deux personnes.
Une intervention qui n’est pas du goût de six jeunes d’une vingtaine d’années, lesquels vont ainsi encercler les deux policiers avant de les violenter. Les forces de l’ordre se voient jeter des cailloux, sont projetées à terre et rouées de coups, principalement au niveau de la tête. L’agression a pu cesser par l’arrivée de renforts et l’utilisation d’une grenade de désencerclement.
Un policier lynché ne se souvient plus de sa famille, excepté sa sœur
Europe1 rapporte que ce lynchage n’a pas uniquement laissé la trace de semelles sur le visage de l’un de ces policiers, âgé de 39 ans. Il lui a également ôté la quasi-totalité de sa mémoire. Cet agent ne se souvient ainsi plus qu’il était policier, qu’il savait conduire et faire du vélo.
Possiblement pire encore, sa mère et ses frères lui apparaissent tels des inconnus, et seule sa sœur, venue le chercher à l’hôpital, est encore présente dans ses souvenirs. Ce trentenaire ne se rappelle pas non plus de son domicile ni de son adresse. Christophe, un ami de longue date, a confié à la radio que ses proches refont connaissance avec le policier, “comme aux premiers jours”. Quant à la victime, perturbée de ne pas être dans son état normal, elle lit beaucoup pour rester au fait de l’actualité.
Un suspect arrêté et reconnu par le second agent agressé
Mardi, un suspect de 20 ans a été arrêté. Bien qu’ayant été reconnu par le second agent ayant été agressé, le jeune homme nie les faits lui étant reprochés. Mercredi, le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire, et l’agresseur présumé d’avoir été mis en examen pour “violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une infirmité permanente” et placé en détention provisoire.