Seine-Saint-Denis : la principale d’un collège de Bondy tente de se suicider
Dimanche, la principale d'un collège de Bondy, en Seine-Saint-Denis, a tenté de se donner la mort dans le logement qu'elle occupe au sein de l'établissement. Cette femme de 59 ans a déclaré "ne plus supporter l'Éducation nationale".
Un drame a failli se produire dimanche à Bondy, en Seine-Saint-Denis, même si l’intention est à hautement considérer. La principale d’un collège de la commune a ainsi tenté de mettre fin à ses jours dans le logement qu’elle occupe au sein de l’établissement. RTL.fr rapporte que cette femme de 59 ans a déclaré “ne plus supporter l’Éducation nationale”. Plus précisément, d’après les propos qu’elle a tenus à la police, elle “en veut plus à l’Éducation nationale qu’aux élèves ou aux parents”.
Excédée par l’Éducation nationale, une principale de collège tente de se suicider
Ces faits ne manquent pas de faire écho à un drame découvert le lundi 23 septembre dernier à Pantin, dans le même département. Le corps sans vie de Christine Renon, 58 ans et directrice d’une école maternelle, avait ainsi été retrouvé dans le hall de l’établissement. Celle que ses collègues garderont en mémoire pour avoir été “solaire” et “hyper-investie” avait signé, deux jours plus tôt, une lettre dans laquelle elle semblait annoncer son suicide prochain.
Moins d’un mois après le drame de Pantin
Dans cette missive de trois pages, cette enseignante y signifiait avec détails son “épuisement”, la solitude des directeurs, un empilement de tâches “chronophages” et de trop nombreuses réformes incohérentes entre elles. Suite au décès de cette directrice, plusieurs milliers d’enseignants s’étaient mobilisés, avec notamment la grève d’un quart du personnel de l’académie de Créteil. Lundi, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse Jean-Michel Blanquer a été interpellé par une lettre ouverte signée par 200 directrices et directeurs d’écoles de Seine-Saint-Denis. “Comment avez-vous pu, par votre absence d’écoute, permettre que notre collègue en vienne à ce geste ultime ?”, ont ainsi écrit ces signataires en demande de l’ouverture d’un “dialogue réel”.