Seine-Saint-Denis : condamnés pour le vol “raciste” d’une famille asiatique
Mardi, pour l'agression d'une famille asiatique fondée sur un motif raciste, le tribunal de Bobigny a condamné trois jeunes gens à des peines allant d'un à un an et demi de prison.
Il s’agit ici de la première fois où l’agression de membres de la communauté asiatique est reconnue par la justice française comme ayant été exécutée pour des motivations racistes. Mardi, le tribunal de Bobigny a ainsi condamné trois jeunes de 22 à 23 ans à des peines allant d’un an à un an et demi de prison.
Leur crime, celui d’avoir, le 26 mars dernier au soir, attaqué et volé une famille d’origine chinoise sur le parking d’un restaurant de Drancy (Seine-Saint-Denis). Nos confrères de L’Express précisent que les prévenus étaient jugés pour deux vols opérés d’une manière semblable : les victimes étaient suivies avant que leur sac ne leur soit dérobé.
Agression d’une famille asiatique : trois jeunes condamnés
Si une relaxe a été prononcée “au bénéfice du doute” à l’encontre des trois jeunes hommes pour le premier vol, ceux-ci ont cependant été tenus pour responsable de l’agression de trois membres d’une même famille devant quatre enfants.
La procureure, qui requerrait une peine minimale de 30 ans d’emprisonnement et une condamnation maximale de 3 ans pour les prévenus, a déclaré que les victimes ont été “choisies pour ce qu’elles représentent, visées pour ce qu’elles possèdent et ciblées pour ce qu’elles sont”. Autrement dit, une attaque raciste et alimentée par l’image voulant que les membres de la communauté asiatique transportent de fortes sommes d’argent sur eux.
Des prévenus déjà connus des autorités
On apprend par ailleurs que les trois prévenus n’en étaient pas à leur première agression du genre, ayant en effet déjà été condamnés dans deux dossiers similaires.
En avril dernier, ils avaient ainsi été arrêtés en flagrant délit, des faits sur lesquels les enquêteurs se seront appuyés pour établir des liens avec des attaques au mode opératoire semblable. Et d’avoir donc découvert que l’agression du 26 mars s’était déroulée dans des conditions peu ou prou les mêmes.
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