Seine-et-Marne : un policier passé à tabac devant chez lui
Dans la nuit de dimanche à lundi à Othis, en Seine-et-Marne, un policier a été passé à tabac devant son domicile après un différend routier. Mercredi, ses agresseurs présumés comparaissaient devant le tribunal correctionnel.
Les faits se sont produits dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 septembre derniers à Othis, en Seine-et-Marne. Un couple et ses enfants se trouvaient dans leur voiture, à un feu rouge. Une altercation a éclaté avec le conducteur et le passager du véhicule qui circulait derrière. Il était reproché à la voiture familiale de rouler “trop” doucement, selon des propos cités par Le Parisien. Aux paroles ont succédé les coups, et le père de famille de s’être retrouvé au sol. Sa compagne a alors lancé “Vous venez de taper un flic”. Une phrase qu’a bien retenue l’autre partie.
Un policier frappé devant chez lui, sa compagne part chercher son arme de service
La femme qui se trouvait au volant de l’autre véhicule a reçu une gifle. En la voyant rentrer chez elle en larmes, ses frères ont visiblement décidé de la venger. Renseigné par l’ami de la femme sur la plaque d’immatriculation de l’autre voiture, ils ont embarqué à bord de deux véhicules dans le but de retrouver le policier. Mercredi, le président du tribunal correctionnel de Meaux a donné la suite des évènements : “Partir en pleine nuit, à cinq, à la recherche de quelqu’un d’autre, c’est agressif. Aller tambouriner à la porte d’une famille à 1h45 du matin, c’est brutal. Ce sont des violences psychologiques”. Le policier a été frappé devant chez lui, avant que sa compagne ne se saisisse de son arme de service pour faire cesser les violences.
Un maximum de huit mois avec sursis
Ce sont cinq habitants d’Othis, de Dammartin-en-Goële, de Crécy-la-Chapelle et de Drancy (Seine-Saint-Denis) qui ont été condamnés pour “violences en réunion”. Âgés de 18 à 24 ans, ils ont écopé de peines allant de six mois de prison avec sursis jusqu’à huit mois avec sursis probatoire. 105 heures de travail d’intérêt général (TIG) ont été décidées de même que des interdictions de séjour, dans la commune et dans la rue, et de contact avec les victimes. Le fait que la personne tabassée était un policier n’a pas été retenue comme circonstance aggravante, même si, comme mentionné plus haut, les prévenus savaient à qui ils avaient affaire.