Se convaincre que l’on a bien dormi améliorerait ses performances
Selon une étude, être convaincu(e) que l'on a bien dormi rendrait plus performant(e), et ce même si le sommeil n'a pas été aussi bon qu'escompté.
Le pouvoir de la suggestion est fort, au point ici de rendre une personne plus performante encore. Depuis qu’il est possible de consulter tout et n’importe quoi sur le monde entier rien qu’en se connectant à la toile, les rendez-vous chez Morphée sont de plus en plus retardés. Et quand on se réveille le matin en sachant que les heures de sommeil ont été trop peu nombreuses pour une totale récupération, cette sensation demeure pour le reste de la journée. Et si le problème n’était pas tant cette nuit trop courte que la conviction que l’on a mal dormi ?
Temps de sommeil chez les adultes : entre 20 et 25% en sommeil paradoxal
En 2014, le Journal of Experimental Psychology avait publié une étude appelée “Le sommeil placebo affecte le fonctionnement cognitif”. En quoi avait-elle consisté ? 164 étudiants avaient d’abord été appelés à renseigner la qualité de sommeil de leur nuit précédente sur une échelle de 1 à 10. Sur les cinq minutes suivantes, ces participants avaient reçu un cours quant aux effets du sommeil sur les fonctions cognitives. Ce qui leur avait notamment permis d’apprendre que les adultes passaient entre 20 et 25% de leur temps de sommeil en sommeil paradoxal. En dormant moins longtemps, on s’exposait au risque d’être moins performant(e) à des tests d’apprentissage, et en dormant plus longtemps, les chances de réussite étaient augmentées.
Des sujets auxquels on a menti
Les sujets avaient ensuite été reliés à un équipement censé mesurer leur pouls, leur fréquence cardiaque et la fréquence de leurs ondes cérébrales. Mais en fait, seule cette dernière affirmation était vraie. Autre mensonge émis auprès des participants, celui que cet équipement allait permettre de mesurer leur quantité de sommeil paradoxal sur cette même nuit passée.
La conviction plus forte que le repos ?
L’un des auteurs de l’étude avait prétendu que les étudiants avaient soit passé 16,2% de leur temps de sommeil en sommeil paradoxal, soit 28,7%. Des sujets qui avaient ensuite été soumis à un test censé vérifier “l’attention auditive et la vitesse de traitement, compétences les plus affectées par le manque de sommeil”, une expérience répétée dans la foulée. Au final, il était apparu que les personnes à qui l’on avait fait fait croire qu’elles avaient bien dormi, en dépit de mesures contraires, avaient obtenu de meilleurs résultats au test. À l’inverse, celles et ceux à qui il avait été indiqué que leur sommeil paradoxal avait été insuffisant avaient délivré de moins bonnes performances. Ce qui revient à dire qu’en persuadant le cerveau d’un état donné, on peut l’amener dans un sens comme dans l’autre.