Savoie : le combat à mort entre deux gypaètes barbus fragilise l’espèce
Au parc de la Vanoise (Savoie), des gypaètes barbus se sont livrés un combat à mort qui a interrompu une couvaison pour cette espèce déjà en danger.
C’est à un duel à mort que se sont livrés 3 gypaètes barbus le 19 mars dans le ciel du parc de la Vanoise (Savoie) et malheureusement, les conséquences sont dramatiques. Selon les informations relayées par nos confrères de France 3 Auvergne-Rhônes-Alpes, l’un des animaux a été retrouvé mort et un autre a dû abandonner son nid, ce qui a mis un terme à la couvaison d’un œuf pour cette espèce très menacée.
Violent combat aérien
C’est Denis Attinault, ornithologue et photographe amateur qui a été témoin de ce violent combat. Contacté par nos confrères, ce dernier indique avoir vu lors d’une observation à Bessans trois gypaètes s’affronter dans les airs. Le combat est violent et deux rapaces tomberont violemment au sol. Si l’un d’entre eux a pu repartir dans les airs, le second n’a jamais réapparu.
Le photographe tente alors de localiser l’oiseau sans succès et prévient les équipes du parc. Malheureusement, le corps sans vie de l’animal sera retrouvé 2 jours plus tard par des agents du parc. Un coup dur pour cette espèce menacée.
Couvaison interrompue
Après enquête, notamment grâce aux photographies fournies par Denis Attinault, les équipes du parc peuvent affirmer que l’un des couples qui nidifiaient dans le parc a été attaqué par un vautour pour l’instant non identifié. Ce dernier a été tué par le couple qui protégeait son territoire, mais malheureusement, le mâle et la femelle ont dû abandonner leur nid ce qui a causé la fin de la couvaison de leur œuf qui devait éclore quelques jours plus tard.
Une mauvaise nouvelle pour le parc de la Vanoise, car sur les 5 couples de gypaètes barbus s’étant reproduits dans le parc, au moins 2 n’auront pas de petit cette année.
Le gypaète barbu, disparu des Alpes au début du XXe siècle, fait l’objet d’un programme de réintroduction international depuis 1986. L’espèce reste fragile, car en 2014 on ne comptait que 175 couples reproducteurs dans toute l’Europe.