“Diabolique, proche du nazisme”… Un évêque italien en croisade contre Pokémon Go
L'évêque de la ville de Noto, en Sicile, n'aime pas, mais alors vraiment Pokémon Go, qui déferle dans le monde entier. Il s'est lancé dans une véritable croisade contre leu, qu'il accuse de tous les maux.
Quand il ne suscite pas l’indifférence la plus totale, le phénomène Pokémon Go peut mener à des déclarations insensées, dans un sens comme dans l’autre. Dernièrement, la palme revient sans conteste à Monseigneur Antonio Stagliano, l’évêque de la ville de Noto située en Sicile.
Pokémon Go, un jeu “diabolique”
Dans la presse italienne, jeudi, il s’est lancé dans une violente diatribe, évoquant une “fabrique de cadavres ambulants” en parlant des joueurs. Le jeudi est même considéré comme “diabolique”. Auprès de plusieurs quotidiens, il est allé jusqu’à annoncer sa volonté d’intenter des “actions légales” pour le faire interdire.
Il y a quelques jours, le même Mgr Stagliano l’avait aussi accusé d’“aliéner des milliers et des milliers de jeunes”, et de ressembler à un “système totalitaire proche du nazisme”. Cet évêque est loin d’être un inconnu en Italie, lui a qui a déjà attiré les médias en chantant, par exemple et en pleine messe, des tubes rock d’artistes italiens.
Oliver Stone s’insurge aussi contre le jeu
Le réalisateur Oliver Stone s’est lui aussi levé contre le jeu. Selon lui, il “représente un nouveau stade dans l’invasion capitaliste de la vie privée”. Si pour l’évêque italien, le diable est d’inspiration religieuse, Oliver Stone le voit plutôt caché dans le marketing : “Les créateurs de ce jeu de réalité augmentée explorent les données de toutes les personnes présentes dans cette salle pour savoir ce que vous achetez, ce que vous aimez, et surtout votre comportement”.
Sans parler de nazisme, il évoque aussi une dérive totalitaire : “Vous allez assister à une nouvelle forme de véritable société robot, où ils sauront comment vous vous comportez. C’est ce qu’on appelle le totalitarisme. Cette organisation insidieuse nous atteint tous partout dans le monde, jusqu’à ce qu’elle manipule notre comportement et que nous commencions à nous comporter comme elle nous le demande”.