Saône-et-Loire : un nonagénaire “traumatisé” après avoir été opéré de la carotide sans anesthésie
En Saône-et-Loire, un homme de 64 ans a récemment été opéré de la carotide sans anesthésie. Le chirurgien n'a ainsi pas souhaité interrompre son intervention alors que le produit injecté à son patient ne faisait pas effet.
Le 24 janvier dernier, Alain, 94 ans, doit subir une opération de la carotide après avoir été victime de plusieurs AVC. L’intervention a lieu à l’hôpital de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Le patient reçoit au préalable un produit censé l’anesthésier le temps de la chirurgie.
Mais la substance ne fait pas effet et le nonagénaire apparaît bien au fait de tous les gestes opérés sur lui. Le chirurgien poursuit malgré tout son intervention, et ce pendant plusieurs minutes. Citée par RTL.fr, Mireille, l’épouse d’Alain, raconte : “Ils lui ont mis une deuxième dose quand il a commencé à avoir mal mais ça n’a pas pris. Le médecin a commencé alors il a dit : ‘J’ai commencé, il faut que je termine'”.
L’anesthésie ne fonctionne pas, un chirurgie persiste à opérer un nonagénaire
Le chirurgien se verra cependant contraint d’interrompre son travail suite aux cris et au malaise de son patient. Pour la femme du nonagénaire, “ce n’est pas parce que c’est une personne âgée qu’il fallait agir de cette façon-là”.
Mireille, qui assure qu’elle n’avait jamais vu pleurer son mari auparavant, considère que l’hôpital doit assumer sa faute auprès de lui : “Ils ont intérêt de nous envoyer un courrier parce qu’on a pas reçu de mot d’excuse, ils ne sont même pas venus visiter mon mari avant qu’il ne sorte de l’hôpital”.
Le compte-rendu de l’opération demandé par le couple
Outre la présentation d’excuses, le couple demande également le compte-rendu de l’opération ainsi que le nom de l’anesthésiste. En attendant, l’expérience a profondément marqué Alain, comme l’a souligné son épouse : “Ça l’a traumatisé je vous garantis”.
Auprès du Journal de Saône-et-Loire, le nonagénaire a déclaré qu’il préférait se “suicider que de [se] faire opérer de l’autre côté”, lui qui aura répété “au moins une bonne dizaine de fois” au chirurgien en action :“Ça va pas ! Arrête tu me fais mal nom de !”