Santé : Faut-il augmenter le prix de l’alcool pour faire baisser la consommation ?
Une enquête de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) propose d’augmenter le prix de l’alcool afin de faire chuter sa consommation en France.
Alors qu’en France l’alcool est la première cause d’hospitalisation et un facteur de risque majeur pour la santé impliqué directement ou indirectement dans la survenue d’une soixantaine de maladies. Rappelons en introduction que l’alcool est responsable de 36.500 décès chez l’homme (par an), ce qui représente 13% de la mortalité totale masculine, et de 12.500 décès chez la femme, soit 5% de la mortalité totale, le tout et dans la plupart des cas le décès du patient survient avant l’âge de 65 ans.
Dans son rapport, l’Inserm préconise d’augmenter le prix de l’alcool pour faire baisser sa consommation mais également d’en faire diminuer la publicité. Les auteurs de l’enquête montrent que…43 millions de personnes en consomment en France. Le ‘coût social’ des décès est estimé à 118 milliards d’euros.
Toute consommation d’alcool est nuisible pour la santé
Contrairement à ce qui a été mis en avant pendant longtemps sur les soi-disants bénéfices de l’alcool, les dernières études sur le sujet montrent que toute consommation d’alcool est nuisible pour la santé et qu’il n’y a pas d’effet protecteur, précise le rapport de l’Inserm.
Les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale l’assurent après ces trois ans de recherche : “L’alcool est une drogue, une molécule cancérigène et toxique pour de nombreux organes dont la toxicité est relayée en partie par son métabolite, l’acétaldéhyde. Sa consommation est responsable directement ou indirectement d’une soixantaine de maladies. L’alcool ne rapporte rien à l’État, il ampute les finances publiques“, ajoute les scientifiques qui demandent de renforcer la loi Évin.
Et d’ajouter qu’il faut ‘interdire la publicité sur Internet et dans l’espace public de l’alcool et surtout de contrôler son accès aux mineurs, de réduire sa disponibilité et de restreindre les plages horaires de vente d’alcool que ce soit à emporter ou à consommer sur place’.