Salvador : violée, elle accouche d’un bébé mort-né et est condamnée à 30 ans de prison
Violée à 18 ans, elle avait fait un déni de grossesse. Après avoir accouché d'un enfant mort-né, elle a été condamnée pour meurtre.
Evelyn Beatriz Hernandez Cruz a été condamnée jeudi à 30 ans de prison par un tribunal du Salvador, en Amérique centrale. Elle a été reconnue coupable de la mort de son fœtus, après un déni de grossesse.
Tout commence le 6 avril 2016. La jeune femme, violée quelques mois plus tôt souffre de forts maux de ventre, et pour cause puisqu’il s’agit de contractions alors qu’elle est dans sa 32ème semaine de grossesse. Elle affirme que ce n’est qu’une fois à l’hôpital, à la suite d’une hémorragie, qu’elle s’est rendue compte qu’elle venait d’accoucher.
Une semaine menottée à son lit d’hôpital
L’hôpital avise les forces de police, qui se rendent chez elle. Ils découvrent, dans la fosse sceptique, le foetus. Aussitôt arrêtée, elle passera une semaine menottée à son lit d’hôpital, selon elsalavor.com.
Si l’accusée a toujours soutenu que le fœtus était mort-né, la juge a estimé quant à elle qu’elle l’avait elle-même jeté aux toilettes juste après son accouchement.
L’IVG interdite en toutes circonstances
Bertha de Leon, avocate d’Evelyn Beatriz Hernandez Cruz, a déclaré à l’issue du jugement : “Nous déplorons la décision de la juge, qui manque d’arguments techniques et qui s’est entièrement basée sur ses préjugés”. En effet, la présence de méconium dans les poumons du fœtus prouve d’après la défense que l’enfant était bien mort-né.
Dans ce pays d’Amérique centrale, aucune IVG ne peut être pratiquée, et ce en aucune circonstance. La justice salvadorienne est susceptible de poursuivre la femme ayant avorté, le médecin ayant pratiqué l’interruption voire toute personne ayant pu les avoir aidés.