Saint-Quentin : une mère de famille condamnée pour avoir maltraité et affamé son fils
Mardi, le tribunal correctionnel de Saint-Quentin a condamné une mère de famille de 37 ans à quatre mois de prison avec sursis pour avoir maltraité son fils. Une peine assortie d'un versement de 1.000 euros à son enfant et d'une obligation de suivre un stage parental.
Le tribunal correctionnel de Saint-Quentin a, mardi, reconnu la culpabilité d’une mère de famille de 37 ans, accusée de “soustraction à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant”. Cinq ans durant, cette femme a ainsi maltraité et affamé son fils aujourd’hui âgé de 16 ans.
L’enfant était issu du premier mariage de la trentenaire, laquelle s’est depuis séparée du père de son fils et remise en couple. De cette nouvelle union sont nés deux autres enfants. La présidente, citée par nos confrères du Courrier Picard (article complet réservé aux abonnés), a rappelé à la prévenue à quel point son premier fils était déconsidéré par sa propre mère : “Votre premier fils était le souffre-douleur. Il était enfermé dans sa chambre, il devait demander la permission pour se déplacer. Il restait planté debout devant une cible pendant des heures”.
Un enfant défendu de manger avec sa famille
Ce à quoi la mère de famille a répondu qu’il était là question de punir son enfant, ainsi accusé de voler la famille. Sauf qu’il ne cherchait qu’à se nourrir. Il n’avait en effet, pour commencer, pas le droit de manger avec sa famille. Pendant les repas, il devait se tenir aux côtés de sa mère, de son beau-père et de ses demi-frères.
De la prison avec sursis et une obligation de soins pour la mère
Comme toute nourriture, le garçon n’avait droit qu’aux restes, et il lui est même arrivé de passer des week-ends sans rien avaler. En décembre dernier, des camarades de collège avaient alerté la direction de l’établissement devant l’état inquiétant de l’adolescent, qui ne bénéficiait de même d’aucun soin.
La mère du garçon a finalement été condamnée à quatre mois de prison avec sursis, une peine assortie d’un versement de 1.000 euros à son fils au titre des dommages et intérêts et d’une obligation de se soumettre à un stage de responsabilité parentale.