Saint-Denis : ils poursuivent leur bagarre aux urgences et gazent des pompiers et des infirmières
Vendredi soir, cinq hommes venus poursuivre leur bagarre aux urgences d'un hôpital de Saint-Denis ont, pour ce faire, gazé quatre pompiers et deux infirmières avant d'être interpellés.
Les faits se sont produits vendredi en début de soirée. Il est aux alentours de 19h00 lorsque cinq hommes pénètrent dans l’enceinte de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Un groupe muni de bombes lacrymogènes et qui venait de se battre près du Décathlon de la Plaine Saint-Denis.
Si ces individus ont fait irruption dans l’établissement, c’est pour poursuivre leurs violences avec trois de leurs victimes admises un peu plus tôt au service des urgences. Dans leur démarche, rapportent nos confrères du Parisien, ils ont atteint le sas et gazé quatre pompiers et deux infirmières. La salle d’attente et les patients ont toutefois été épargnés.
Incident à des urgences de Saint-Denis : le service fermé une demi-heure
Il n’a fallu que quelques minutes pour que la police intervienne sur place, et ce grâce au dispositif de sécurité mis en place dans cet hôpital en 2008. Les cinq hommes ont été interpellés sans avoir vraisemblablement pu s’en prendre à leurs cibles. Ces dernières auraient ainsi eu le temps de se réfugier dans la laboratoire pour échapper à leurs agresseurs.
Ces trois victimes ont depuis pu retourner aux urgences pour continuer d’y être soignées. Le service a dû être fermé une demi-heure, le temps d’acheminer les patients en direction des hôpitaux de Montreuil et d’Avicenne à Bobigny. La réouverture a été opérée à 20h00.
“Nous sommes confrontés une à deux fois par an à ce type de débordements”
Les cinq individus interpellés ont été placés en garde à vue puis remis en liberté, alors que la direction de l’hôpital a quant à elle déposé plainte. Yolande Di Natale, à la tête de l’hôpital Delafontaine, témoigne du choc produit par l’incident : “Cela a créé un grand émoi dans l’hôpital. Mais nous sommes directement reliés au commissariat. Immédiatement, quatre véhicules de police se sont présentés à l’hôpital. Nous disposons en outre d’un vigile et d’une équipe de sécurité.” Et la directrice d’ajouter connaître régulièrement ce genre de peturbations, même si rapidement maîtrisées : “nous sommes confrontés une à deux fois par an à ce type de débordements. C’est très spectaculaire, mais la police est très réactive”.