Saint-Brieuc : 2 ans de prison avec sursis pour avoir violenté leurs enfants
Pendant 3 ans, les enfants de ce couple de briochains ont subit sévices corporels et privations.
Après avoir vécu un enfer pendant plusieurs années, certains des enfants de ce couple risquent de garder des séquelles psychologiques de ces mauvais traitements à vie.
Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) vient de prononcer une peine de deux ans de prison avec un sursis probatoire de deux ans et une obligation de soins à l’encontre d’un couple reconnu coupable de mauvais traitement sur ses quatre enfants.
Des enfants « abandonnés »
Ce sont nos confrères du Télégramme qui relaient cette histoire particulièrement délicate. Les faits reprochés au couple se sont déroulés en 2016 et 2019. La famille était très refermée sur elle-même et les 4 enfants, les 3 du couple et un 4e issu d’une précédente union, n’étaient pas scolarisés et ne voyait plus de médecin depuis plusieurs années.
Un signalement avait été fait à l’époque et en juin 2019, le placement des enfants est ordonné par décision de justice. En venant récupérer les enfants, les services sociaux tombent sur l’impensable. Les deux aînés ont pendant 3 ans subits punition et sévices corporels. Ils souffrent, comme leurs cadets de malnutrition. L’un des enfants affiche une courbe de poids 10 kilos en dessous de ce qu’elle devrait être pour son âge.
Les deux plus jeunes enfants de leur côté ont dû être hospitalisés, car souffrant de dénutrition importante et de déshydratation. Selon un proche du dossier, il souffre tous deux d’importants retards psychomoteurs. On évoque même une “état animal”.
Ils voulaient une « éducation stricte »
Devant le tribunal, les parents ont d’abord nié les faits avant d’avouer qu’ils voulaient une « éducation stricte » pour les enfants. Sur le manque de nourriture, ils ont seulement évoqué des privations de goûter en guise de punition.
À la barre, la mère a reconnu que les méthodes employées n’étaient pas les bonnes et s’est dite incapable d’élever ses enfants en l’état. Elle les préfère aujourd’hui en familles d’accueil. Une prise de conscience bien tardive et surtout mise en doute par la procureure de la République.
Le tribunal a finalement prononcé une peine de deux ans de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans et obligation de soins. La mère, qui était la seule à avoir déclaré les enfants, se voit retirer l’exercice de l’autorité parentale.
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