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Sahara occidental : les dessous du revirement espagnol en faveur du Maroc

International > Maroc
Par La rédaction,  publié le 24 mars 2022 à 14h12.

Au Maroc, le dossier du Sahara Occidental est en train de connaître un tournant historique. Le ralliement de l’Espagne à la position marocaine conforte l’élan international de reconnaissance de l’intégrité territoriale du royaume Chérifien. Décryptage.

C’est la fin de la neutralité espagnole sur le dossier du Sahara Occidental. La lettre adressée par Pedro Sanchez au Roi du Maroc, ainsi que les différentes déclarations du gouvernement espagnol, auxquels s’ajoute le communiqué de la diplomatie marocaine, confirment le dégel des relations entre le Maroc et l’Espagne le vendredi 18 mars.

La doctrine marocaine plus intransigeante que jamais

Plusieurs épisodes ont néanmoins précédé ce dénouement dans les relations entre Madrid et Rabat. En décembre dernier, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares pensait que la crise avec le Maroc était déjà « mise de côté ». Face au mutisme de Rabat, une autre tentative d’apaisement s’est déjouée, cette fois-ci par le roi d’Espagne lui-même. Le 17 janvier, le souverain espagnol a ainsi plaidé en faveur d’un avenir où le Maroc et l’Espagne « seraient unis pour affronter les défis d’aujourd’hui et de demain », tout en appelant à « redéfinir ensemble une relation pour le 21e siècle, sur des piliers plus forts et plus solides ».

Sauf que la nouvelle doctrine marocaine est plus intransigeante que jamais, comme en atteste le discours du 6 novembre de Mohammed VI : « nous sommes tout à fait fondés à attendre de nos partenaires qu’ils formulent des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du royaume », dit-il, dans un message adressé clairement à ses voisins ibériques. En effet, Rabat a imposé une condition sine qua none à la normalisation des relations avec Madrid : l’inflexion de la position espagnole sur le Sahara.  Les déclarations des responsables marocains le confirment aussi. Le 20 janvier, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas a affirmé à son tour que Rabat a besoin de « beaucoup de clarté », même si « l’ambition de renouer avec l’Espagne est là ».

Cependant, l’Espagne, qui n’est autre que l’ancien pays colonisateur de ce territoire, avait toujours, depuis son retrait en 1975, défendu une position de neutralité. Autrement dit : pas plus qu’un respect des résolutions de l’ONU.  Après un demi-siècle d’hésitation, Madrid a fini par choisir son camp. Une décision que Rabat apprécie « hautement », comme l’indique le communiqué de la diplomatie marocaine, le vendredi 18 mars, qui a suivi le message de Pedro Sanchez au Roi du Maroc dans lequel il a annoncé position actée par Madrid sur la question du Sahara.

Que signifie le dégel des relations entre Rabat et Madrid ?

« Nous entamons une nouvelle phase des relations avec le Maroc et clôturons définitivement une crise avec un partenaire stratégique », ce sont les mots du ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, le vendredi 18 mars, devant la presse espagnole à Barcelone. Cette nouvelle étape sera donc couronnée par l’élaboration d’une feuille de route « claire et ambitieuse », dans le but de garantir la stabilité et la souveraineté, l’intégrité territoriale et la prospérité des deux royaumes.

Pour de nombreux observateurs, il s’agit d’une « victoire diplomatique majeure » que le Maroc a obtenu grâce à l’implication personnelle de Mohammed VI. Lors du discours royal du 20 août 2021, le souverain chérifien avait d’ailleurs fait état des négociations entre les deux royaumes qu’il suivait à titre personnel. Selon le monarque, « le but n’était pas seulement de trouver une issue à cette crise, mais aussi de saisir l’opportunité pour redéfinir les bases et les paramètres qui régissent ces relations ».

Maintenant que Madrid a mis fin à la brouille diplomatique avec Rabat, une réunion de haut niveau entre le Maroc et l’Espagne est prévue dans les semaines à venir. Cependant, le Premier ministre espagnol est attendu à Sebta et Melilla, dès le 23 mars, selon l’agence de presse officielle EFE, 10 mois après sa dernière visite. Les présidents des deux présides espagnols, Juan Vivas et Eduardo de Castro, discuteraient avec leur chef de l’Exécutif de leurs « attentes » de cette nouvelle étape. Certains médias ibériques parlent d’ores et déjà d’« une réouverture imminente » des postes frontaliers de Sebta et Melilia, fermés en 2018 et 2019.

Satisfecit des partenaires du Maroc

A cet élan de soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, s’ajoute le commentaire de la diplomatie américaine qui ne s’est pas fait attendre. « Washington partage la position de l’Espagne sur la question du Sahara marocain », apprend-on du porte-parole du département d’État américain, dans une déclaration aux agences de presse espagnoles “EFE” et “Europa press”. Dans la foulée, l’ambassadrice américaine en Espagne, Julissa Reynoso Pantaleon, a qualifié le plan marocain d’autonomie saharienne de « raisonnable et faisable », en réitérant ainsi au nom de son pays l’appui de l’initiative du Maroc, lors d’un passage sur les ondes d’une radio espagnole.

Ce développement des relations entre le Maroc et l’Espagne a fait également réagir l’UE. La porte-parole de l’Union européenne (UE), Nabila Massrali, citée par la MAP, voit que ce dégel ne peut qu’être « bénéfique pour la mise en œuvre du partenariat euro-marocain dans son ensemble ». Et de rappeler que la position européenne s’aligne sur celle de l’ONU, considérant l’initiative marocaine d’autonomie comme la solution la plus crédible, la plus réaliste et la plus viable au conflit autour du Sahara.

Il s’agit d’un virage historique que connaissent les relations entre les pays du sud de la méditerranée. Après la France, l’Allemagne et plus récemment l’Espagne, le ralliement de l’Italie à la position marocaine serait-il imminent ? Affaire à suivre.

Le Récap
  • La doctrine marocaine plus intransigeante que jamais
  • Que signifie le dégel des relations entre Rabat et Madrid ?
  • Satisfecit des partenaires du Maroc
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