Russie : les fonctionnaires du Kremlin doivent jeter leurs iPhone

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Par crainte d'un espionnage, les fonctionnaires en charge de dossiers de politique intérieure ne doivent plus avoir d'iPhone.
À l’approche d’une élection présidentielle qui aura lieu en 2024 et dans un contexte géopolitique très tendu, les responsables politiques russes semblent sur les dents sur ce qui concerne les questions d’espionnages. Une série de mesures vient en effet d’être dévoilée par le Kremlin pour sécuriser au maximum l’organisation de cette élection parmi lesquelles l’interdiction de l’iPhone dans certaines administrations.
Jeter l’iPhone, ou le donner aux enfants
C’est l’agence Reuters qui détaille les demandes effectuées par Sergei Kiriyenko, premier chef adjoint de l’administration présidentielle russe, lors d’un séminaire organisé dans le cadre de l’organisation de l’élection de 2024.
Ce dernier a ciblé tout particulièrement les appareils Apple et notamment les iPhone à propos desquels il a été déclaré : « C’est fini pour les iPhone : soit on le jette, soit on le donne aux enfants. »
Interdit aux fonctionnaires du Kremlin
Sergei Kiriyenko a indiqué que les membres du Kremlin qui traitent des dossiers de politique intérieure devront se séparer de leur iPhone avant le 1er avril. Le responsable politique a également indiqué que des appareils de remplacement allaient être fournis aux membres de l’administration concernés. En règle générale, le gouvernement demande aux fonctionnaires en charge de dossiers sensibles de ne pas utiliser leurs smartphones pour traiter des affaires professionnelles.
Peur de l’espionnage
Si les proches du pouvoir russe évoquent la crainte d’espionnage ou de tentatives de manipulation des élections, la mesure semble surtout être une réponse à la volonté d’Apple de fermer ses Apple Store suite au déclenchement de la guerre en Ukraine.
Rappelons que des mesures similaires ont été prises par d’autres gouvernements. Il y a peu, l’administration américaine a demandé à certains de ses membres de ne plus utiliser l’application chinoise TikTok pour éviter toute tentative d’espionnage. La Commission européenne a pris une décision similaire le 25 février dernier, accusant l’application d’être un siphon à données personnelles.