Pour des raisons de sécurité, la Commission européenne interdit l’utilisation de l’application chinoise TikTok

L'application TikTok. Image d'illustration.antonbe / Pixabay
Soupçonnée d’espionnage, l'application chinoise TikTok n'est plus utilisée par les employés de la Commission européenne.
Ils siphonnent tout !
Les 33 000 employés de la Commission européenne doivent supprimer de leurs téléphones l’application chinoise TikTok, et ce, pour des questions de sécurité. L’application est soupçonnée d’être spécialisée dans l’espionnage et la surveillance à très grande échelle.
TikTok soupçonnée d’être spécialisée dans l’espionnage et la surveillance à très grande échelle
Le président du syndicat ‘Renouveau et démocratie’, Cristiano Sebastiani, a tenu à préciser : “Il est clair qu’il y a un problème de sécurité, nous savons que Bruxelles est une centrale d’espionnage au niveau international. Vous savez que TikTok a accès au micro, aux photos ou encore à la géolocalisation“, rappelle le responsable.
TikTok a accès au micro, aux photos ou encore à la géolocalisation…
L’an passé aux États-Unis, la Chambre des représentants et le Sénat ont interdit l’utilisation de TikTok après que la maison-mère de TikTok, ByteDance, ait espionné deux reporters.
Sur France 3, Roxane Suau, directrice chez Pradeo (sté d’analyse de sécurité des smartphones) explique à nos confrères : “TikTok siphonne les données des utilisateurs. L’appli est transparente sur ces données collectées, tout est affiché sur la fiche Google Play. Toutes les informations personnelles, les photos, vidéos et même l’accès au micro, tout est collecté et partagé sur les serveurs de TikTok“, assure-t-elle tout en ajoutant : “Ils siphonnent tout : votre position GPS, votre adresse mail, votre numéro de téléphone, nom, prénom, SMS, vos contacts, vos navigations sur internet…“, de quoi inquiéter, effectivement !
TikTok c’est 150 millions de comptes actifs en Europe
L’application TikTok a rejeté toutes les accusations d’espionnage, accusant la Commission européenne de ne pas l’avoir consulté au sujet de la décision d’interdire son application.