Rueil-Malmaison : un couple gay menacé de mort dans un supermarché
En plus de cette agression violente, le couple a dû faire à l'indifférence des témoins de la scène.
Ils étaient venus faire tranquillement leurs courses, ils finiront par être violemment agressés à cause de leur préférence. Un couple d’hommes qui se trouvait à la caisse d’un supermarché de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) a été menacé verbalement par une femme qui serait allée jusqu’à les menacer de mort.
« les mecs comme vous on les égorge »
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaient l’information. Les faits se sont déroulés ce samedi 3 mars dans le magasin Carrefour Market de Rueil-Malmaison. Le couple payait tranquillement ses achats lorsque la cliente suivante, une femme accompagnée de sa fille de 4 ans, a commencé à les insulter.
« Sales pédés, tarlouzes, pédales… » les insultes homophobes fusent, tout comme les menaces de mort « des mecs comme vous, en Algérie, on les égorge ». La femme aurait même fait mine d’appeler une connaissance pour « dénoncer » le couple et lui dire qu’il fallait les buter.
Le magasin s’excuse
Choqué, le couple a du mal à croire qu’un tel déferlement de violence s’abat sur lui. Mais les deux hommes sont surtout abasourdis par le manque de réaction des témoins de la scène. Les autres clients et les employés du supermarché n’auraient absolument pas réagi, le vigile aurait même demandé au couple de partir sans faire de scandale.
Finalement, devant la médiatisation de l’affaire relayée notamment par les associations de lutte contre l’homophobie et certains élus, le gérant du supermarché a reçu les deux hommes pour présenter ses excuses au nom de l’enseigne. Le groupe Carrefour a publié un communiqué pour condamner les faits et annoncer qu’une enquête interne allait être ouverte. Aucune plainte n’avait été déposée ce lundi 5 mars.
Nous regrettons l'incident qui s'est déroulé samedi dernier et avons reçu le client pour lui présenter nos excuses.
Nous condamnons très fermement ces faits qui sont contraires aux valeurs de notre entreprise. Une enquête est en cours.— Carrefour France (@CarrefourFrance) March 5, 2018