RSA : Estrosi annonce une suppression en cas de refus de “deux offres raisonnables”
Le maire Les Républicains de Nice Christian Estrosi a annoncé lundi qu'un bénéficiaire du RSA s'en verra supprimé s'il refuse "deux offres raisonnables".
En ce lundi, le président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte-D’Azur Christian Estrosi était l’invité de l’émission Territoire d’infos. Il y a annoncé la signature d’une convention avec Pôle emploi qui devrait conduire à ce que le versement du RSA (Revenu de solidarité active) ne s’effectue plus pour tout bénéficiaire ayant refusé “deux offres raisonnables”.
La matérialisation de cette “première expérimentation” est censée s’opérer par la mise en place d’“un guichet unique” qui réunira “les 400 agents de Pôle emploi et ceux de la région”. Le maire de Nice veut ainsi un dispositif “très réactif” et que les postes trouvent rapidement preneur : “En moins de 48 heures, je veux que quand il y ait une offre d’emploi, elle soit pourvue”.
Christian Estrosi : certains bénéficiaires du RSA sur une liste des refus
La suppression du RSA mentionnée plus haut ne revêtira cependant pas un caractère automatique. M. Estrosi a ainsi signifié vouloir qu’on lui transmette “la liste” des personnes ayant dit non à “deux offres raisonnables d’emplois”.
La consultation de cette liste donnera ensuite lieu à une demande de sa part, exprimée “notamment aux départements qui versent le RSA”, quant à l’arrêt de ce versement aux “attributaires” concernés. Le président de la région PACA n’a cependant pas semblé préciser en quoi considère-t-il une offre d’emploi comme “raisonnable”.
Fiches S : un gouvernement appelé à faire preuve de “courage”
Christian Estrosi est également revenu sur ses allégations, depuis démenties par la préfecture et l’Intérieur, concernant la présence, le 11 août 2015, de personnes faisant l’objet d’une fiche S dans “un convoi de 50 saoudiens non contrôlés depuis le tarmac de l’aéroport de Nice“. Et d’appeler désormais à ce que le gouvernement lui apporte les preuves de sa supposée bonne foi dans ce dossier :
“Et si le gouvernement nie, […] pourquoi […] ne fournit-il pas, et je le lui demande, la liste des 50 personnes qui sont passées ce jour-là ? Et alors à ce moment là on fera le comparatif, et on verra bien s’il y avait des fichés S ou pas. Soit le gouvernement a le courage de fournir cette liste pour prouver qu’il a raison, soit il ne la fournit pas et ça veut dire qu’il ne veut pas montrer qu’il y avait des fichés S ce jour-là”.