Royaume-Uni : venu vérifier l’aptitude d’une femme à travailler, un inspecteur se voit remettre des cendres
Au Royaume-Uni, un inspecteur venu vérifier l'aptitude d'une femme à travailler s'est vu remettre les cendres de celle-ci par sa fille. Cette dernière souhaite une profonde remise en question du Département du Travail et des Retraites pour que "personne d'autre ne se retrouve dans sa situation".
En août dernier, Louise, une mère de famille britannique de 47 ans, s’éteignait suite à un cancer du poumon. Jusqu’ici, elle percevait des prestations sociales, et conséquemment à son décès, sa fille Hatti, âgée de 27 ans, avait immédiatement prévenu les autorités compétentes de la tragique nouvelle.
Ce qui signifiait un arrêt imminent du versement des prestations, relate (en anglais) The Independent. C’est effectivement ce qu’il s’est produit, et la jeune femme domiciliée à Wolverhampton (Royaume-Uni) d’avoir, dans le même temps, reçu sur son compte les arriérés que les services sociaux devaient à sa mère, Hatti étant ainsi “son plus proche parent”.
Une jeune femme “furieuse” que sa mère soit contrôlée après son décès
Mais fin février, Hatti reçoit un courrier adressé à sa mère l’informant d’une visite prochaine d’une inspectrice visant à contrôler sa situation de handicap. Sur le coup, Hatti apparaît “tellement furieuse” qu’elle fait le choix de ne pas appeler l’administration pour lui signifier son erreur.
Le jeune femme, administratrice en établissement pénitentiaire, voulait ainsi vérifier si les services publics allaient aller au bout de leur démarche en envoyant un contrôleur au domicile d’une personne décédée. Si le téléphone de sa mère n’était certes plus actif, Hatti restait toutefois joignable en sa qualité de plus proche parent.
Les excuses du ministère “ne sont pas suffisantes”
Hatti réserve sa journée et appelle sa cousine en renfort. Le jour venu, en début d’après-midi, un médecin frappe à la porte. Hatti la fait entrer. En voyant la cousine de la jeune femme, l’inspecteur demande s’il s’agit de Louise. La principale concernée répond par la négative, et Hatti de demander à son invité de patienter, le temps de récupérer les cendres de sa mère et de la présenter de la sorte : “Voici Louise […], vous êtes venu pour la contrôler ?”
Hatti raconte que le médecin était alors “complètement mortifié […] . Il a présenté ses excuses et ses condoléances. Je lui ai dit que je ne faisais pas ça pour le mettre dans l’embarras, mais que la lettre et le fait de l’avoir à ma porte aujourd’hui, c’était deux erreurs de trop de la part du DWP [NDLR : Département du Travail et des Retraites]”.
Dix minutes après le départ du médecin, Hatti a reçu un appel du DWP où ce dernier a notamment reconnu sa faute. Mais si le ministère semblait vouloir en rester là, la fille de Louise n’entend pas les choses de la même manière : “Ça n’est pas suffisant. Je veux que des mesures soient mises en place et les procédures suivies pour que personne d’autre ne se retrouve dans ma situation.”