Royaume-Uni : une infirmière soupçonnée du meurtre de huit nourrissons
Mardi au Royaume-Uni, une infirmière de 30 ans a été appréhendée pour le meurtre de huit nourrissons. Celle qui est aussi soupçonnée de dix tentatives de meurtre sur des bébés comparaît en ce jeudi devant le tribunal de Warrington.
C’est en 2017 qu’une enquête avait été ouverte suite à plusieurs décès suspects survenus à l’hôpital de Chester, au Royaume-Uni. Mardi, une infirmière de 30 ans a été appréhendée pour la troisième fois dans le cadre de cette affaire. Elle est ainsi accusée du meurtre de huit nourrissons et de dix tentatives de meurtre sur des bébés. Dans des propos rapportés traduits par Le Parisien, un porte-parole de la police indique que “le Crown Prosecution Service a autorisé la police du Cheshire à inculper un professionnel de la santé pour meurtre dans le cadre d’une enquête en cours sur un certain nombre de décès de bébés à l’hôpital Countess of Chester”.
Une infirmière suspendue après la mort inexpliqué de bébés
Les faits auraient été commis entre juin 2015 et juin 2016. Les autorités avaient lancé des investigations à la demande de l’hôpital, lequel avait ainsi jugé suspects les décès de dix-sept bébés entre mars 2015 et juillet 2016. Il était apparu que plusieurs nourrissons, qu’ils soient décédés ou non, présentaient des marques inhabituelles sur les bras et les jambes. En juillet 2018, l’infirmière avait été appréhendée une première fois pour avoir causé la mort de huit bébés et attenté à la vie de six autres. En juin 2019, elle avait de nouveau eu affaire aux autorités pour des soupçons de tentative de meurtre sur neuf bébés. La femme avait ensuite été libérée sous caution. Elle avait également été suspendue de ses fonctions suite à l’ouverture de l’enquête judiciaire.
Elle avait été le visage d’une campagne de financement
En 2013, cette infirmière avait été le visage d’une campagne de financement pour la construction d’une nouvelle unité pédiatrique. Celle à qui voisins et amis attribuent un caractère angélique est censée passer en jugement en ce jeudi 12 novembre devant le tribunal de Warrington. Deux jours plus tôt, les forces de l’ordre avaient fait savoir que les parents des enfants impliqués dans ce dossier étaient informés de sa progression.