Royaume-Uni : les yaourts seraient bien trop sucrés
Une étude réalisée au Royaume-Uni révèle que pratiquement tous les yaourts y étant commercialisés contiennent des doses de sucre bien supérieures aux recommandations sanitaires.
Va-t-il falloir porter un regard plus attentif et méfiant sur les yaourts vendus en supermarché, jusqu’à éventuellement s’en désintéresser ? Une récente étude menée au Royaume-Uni révèle ainsi que la quasi-majorité de ces produits laitiers vendus outre-Manche renferment bien trop de sucre par rapport aux recommandations sanitaires.
Les auteurs de ces travaux, dont les résultats sont parus mercredi dans les colonnes du British Medical Journal (BMJ), se sont intéressés de près à plus ou moins 900 yaourts de différentes (toutes ?) sortes : natures, aromatisés aux fruits, au soja, à la grecque, à boire pour les enfants… sans oublier les crèmes desserts, relate Europe 1.
Yaourts trop sucrés au Royaume-Uni : les natures et grecs, les exceptions
Pratiquement tous ces produits, à l’exception des yaourts natures et à la grecque, se sont avérés excessivement riches en sucre. Les petits-suisses aux fruits, déjà épinglés l’année dernière pour des étiquetages ne faisant pas apparaître les fruits, renfermeraient par exemple un maximum de 8 grammes de sucre (soient l’équivalent de deux morceaux).
L’extrême serait atteint par les yaourts bio, et plus précisément les aromatisés qui contiendraient ainsi une teneur en sucre moyenne de 13 grammes pour 100 grammes de yaourt.
Le danger des “exhausteurs de goût”
Pour le nutritionniste Raphaël Gruman, le danger provient spécifiquement des exhausteurs de goût ajoutés dans ces yaourts bio pour les rendre plus séduisants en bouche :
“Les personnes qui consomment du bio, prennent du bio justement pour se faire du bien, pour préserver leur santé, éviter les pesticides. Alors évidemment dans ce type de produit, on n’aura pas de pesticides mais les industriels vont quand même ajouter un maximum de sucre pour modifier le goût, [ce qu’on appelle] les exhausteurs de goût. Donc on va avoir des produits à la base qui sont sains, [mais pourtant] embêtants pour la santé”.
Si l’étude concerne les supermarchés britanniques, les conclusions rendues tendent cependant à faire aussi montre de prudence sur tous les territoires où les marques impliquées sont distribuées.