Roubaix : des maisons à 1 euro bientôt vendues par la municipalité ?
La municipalité de Roubaix envisage de vendre certaines maisons pour 1 euro symbolique, dans le but d'encourager la rénovation et de redonner vie aux quartiers concernés.
A Roubaix, des maisons de briques typiques murées dont le nombre ne cesse de croître. Elles fleurissent, ou plutôt se fanent, dans les quartiers les plus pauvres de cette ville d’un peu moins de 100.000 habitants du Nord.
Afin d’endiguer cette ambiance de quartiers fantômes, ainsi que les risques de squats et de délabrement, la municipalité envisage sérieusement de mettre en vente ces maisons pour 1 euro symbolique.
Roubaix : une maison à 1 euro, sous réserve de rénovation
Le quotidien La Voix du Nord rapporte les propos du maire de la ville Guillaume Delbar, des propos tenus lors d’une réunion publique : « On ne peut pas laisser faire ça. Il arrive que des bailleurs sociaux rachètent des maisons murées, et attendent d’avoir l’ensemble de celles qu’ils convoitent pour commencer à les réhabiliter. En attendant, l’habitat se dégrade. Ça ne nous convient pas ».
En échange, la mairie demanderait aux nouveaux propriétaires de procéder à la rénovation du bien. Cette expérience, l’adjointe au Logement Milouda Ala l’a dénichée à Liverpool, ville anglaise dans laquelle l’expérience a été réalisée : « Je cherche les bonnes idées partout. L’objectif est à la fois de permettre à des foyers modestes d’accéder à la propriété, et à la fois de favoriser la requalification de certains quartiers », a-t-elle déclarée à 20minutes.fr.
L’exemple de Liverpool
Dans la ville anglaise, une vingtaine de maisons ont ainsi été vendues par ce biais. Une délégation de la municipalité roubaisienne devrait se rendre prochainement à Liverpool pour se renseigner sur cette méthode. Et notamment, sur la manière de financer le surcoût qu’elle engendrerait. Car comme Pierre Dubois, ancien maire socialiste de Roubaix l’a affirmé, « C’est bien si c’est d’abord une expérimentation. Mais il ne faut pas donner de faux espoirs à tout le monde, car ce type de projet est plus vite dit que fait ».
A Liverpool, comme le rappelle La Voix du Nord, les nouveaux propriétaires devaient, pour accéder à une telle maison à ce prix défiant toute concurrence, s’engager à ne pas revendre le bien avant 5 ans (pour éviter que les promoteurs n’en profitent), prouver être dans une situation salariée stable et bien sûr, être capable de s’acquitter du coût des travaux.