Roubaix : une adolescente paraplégique attaquée pendant son sommeil par des rats

L'horreur pour l'adolescente de 14 ans qui est toujours hospitalisée. Son père l'a retrouvée au matin avec plus de 200 plaies sur le corps.

Un scénario à peine croyable et horrifiant à la lecture du témoignage du père d’une adolescente polyhandicapée de 14 ans vivant à Roubaix (Nord). Samedi dernier au matin, il la retrouve dans une quantité impressionnante de sang.

Pour les médecins de l’hôpital qui l’ont prise en charge cela ne fait pas de doutes, les dizaines de plaies qu’elle présentait sur l’ensemble du corps sont bien dues à des rats.

225 plaies sur le corps

Jérôme le père raconte à nos confrères de La Voix du Nord : « Ma fille de 14 ans, paraplégique, dort au rez-de-chaussée, dans un lit médicalisé. Vers 7 h, samedi, nous sommes allés la voir. Samantha baignait dans une mare de sang. Il y avait du sang, partout. J’ai pensé à un cambriolage qui avait mal tourné. Elle saignait des oreilles, j’ai cru qu’elle avait été victime d’une hémorragie cérébrale. J’ai eu la peur de ma vie ».

Du sang, énormément et pour cause puisque les services de secours recensent 225 plaies. Principalement dans les régions du visage, de la base du cou, mais aussi aux mains et aux jambes.

Une plainte contre le bailleur

L’adolescente, grièvement blessée est toujours à l’hôpital à ce jour, et Jérôme de préciser : « Elle a reçu une batterie de vaccins. Ses bouts de doigts ont été bouffés, ce n’est pas opérable. Concernant la rage, les résultats sont revenus de Pasteur et ils sont plutôt positifs (…) L’hospitalisation pourrait durer encore plusieurs jours ». A la peur a succédé la colère pour son père.

Car s’il a bénéficié d’un nouveau logement très rapidement, il a néanmoins porté plainte contre le bailleur qu’il accuse de négligence. En effet selon une source policière, cela faisait déjà plusieurs années qu’il demandait à ce que soient enlevées de nombreuses poubelles dans le quartier. Le parquet de Lille a indiqué qu’une enquête pour « conditions d’hébergement contraires à la dignité humaine » avait été enclenchée.