Rhône-Alpes : 30 ans après Tchernobyl, des champignons toujours contaminés
Des champignons cueillis en région Rhône-Alpes comportent encore des traces de césium 137, un élément radioactif.
La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) et la Fédération Rhône-Alpes pour la nature et l’environnement (FRAPNA) ont ramassé à l’automne 2015, 38 spécimens de champignons sur l’ensemble des départements concernés par la région. Et les résultats de leur étude font quelque peu froid dans le dos, plus de 30 ans aprs la catastrophe de Tchernobyl.
Des champignons toujours contaminés
Il s’avère que 36 de ces 38 échantillons étaient porteurs de césium 137, un élément radioactif. Si la limite autorisée pour l’exportation est fixée à 100 becquerels par kilo sec (Bq/kg), trois d’entre eux dépassaient cette norme, indique France Info : « Le bolet bai était à 3.000 Bq/kg. Les chanterelles en tube de la Loire à 2.700 Bq/kg sec et les petit gris de la Drôme à 2.200 Bq/kg ».
Pour Julien Syren, ingénieur chargé d’études au laboratoire de la CRIIRAD, les choses sont claires : « Si les champignons étaient importés du Japon, ils dépasseraient les normes d’importation ».
Les causes de cette contamination
Pour l’ingénieur, la contamination est due à « la catastrophe de Tchernobyl mais également à cause des essais nucléaires des années 1950-1960… On trouve moins de cesium 137 qu’il y a trente ans mais dans certains cas, les taux sont trop élevés » pour une exportation.
Après Tchernobyl, la limite avait été revue à 600Bq/kg, puis à nouveau abaissée après la catastrophe de Fukushima. Pour autant, d’après ce spécialiste, le risque de développer un cancer en les consommant de manière occasionnelle est très minime.