Retraites : Edouard Philippe soutient “sans ambiguïté” la réforme

Edouard Philippe sur BFMTV le 2 février 2023. Capture écran YouTube / BFM
Pour l'ancien Premier ministre, la réforme voulue par le gouvernement "essaie de corriger quelques injustices".
Dans un entretien accordé à BFMTV, Édouard Philippe a dit soutenir “sans ambiguïté, sans bémol sans je ne sais quelle petite circonvolution” la réforme des retraites voulue par le gouvernement.
Selon l’ancien locataire de Matignon, elle “vise à rétablir l’équilibre financier” et “essaie de corriger quelques injustices”.
“Nous devons travailler plus”
Interrogé par Bruce Toussaint, il a encore dit :
Si nous voulons garantir à notre pays, ce qui est difficile, une prospérité constante, voire plus de prospérité, et si nous devons financer des mesures de justice sociale, alors nous devons travailler plus.
Le président du parti Horizons a développé ce qu’il en pense :
La réforme telle qu’elle a été préparée par Olivier Dussopt et Élisabeth Borne, elle vise à rétablir l’équilibre financier et elle essaie, et je crois qu’elle y arrive dans un certain nombre de cas, de corriger quelques injustices. Il y a des avancées dans ce texte, il y en aura sans doute d’autres lors de la discussion au Parlement.
Un équilibre “impératif”
S’il est aux côtés du gouvernement en ce qui concerne cette réforme, des voix s’élèvent pour blâmer ce qui est considéré comme un manque de véritable engagement.
Et l’ancien Premier ministre de mettre en garde “que, soucieux de faire en sorte que la réforme soit mieux acceptée, et soucieux de faire en sorte qu’il y ait plus de justice, ce qui n’est jamais un mauvais objectif, nous perdions de vue l’impératif d’équilibre du système”.
Que voteront les députés Horizons ?
Au sujet des députés Horizons et apparentés, au nombre de 29 dans l’hémicycle dont environ six hésitants à voter la réforme, Édouard Philippe indique : “je ne crois pas qu’il y ait des réfractaires. (…) Il y a des députés qui posent des questions, et ils ont bien raison”. Selon lui, ces élus “disent en l’état qu’ils ne voteront pas. Moi je préférerais qu’ils disent : ‘je voudrais qu’il y ait ça ou ça pour la voter’. Mais passons…”.
L’actuel maire du Havre a encore martelé : “Je n’interdirai et ne critiquerai jamais un député, dans mon camp ou ailleurs, parce qu’il pose des questions, qu’il interroge et qu’il a envie d’améliorer un texte. C’est son métier”.