Retour de Thomas Pesquet : une “prouesse” physiologique et psychologique selon Philippe Perrin
Vendredi, l'astronaute Thomas Pesquet a finalement retrouvé le plancher des vaches après six mois de mission passés dans l'ISS. Pour Philippe Perrin, autre spationaute français de renom, le natif de Rouen a réalisé une prouesse à plus d'un titre.
Au travers d’un atterrissage qu’il aurait possiblement préféré plus doux, l’astronaute français Thomas Pesquet est finalement rentré sur Terre vendredi après six mois de missions passés à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Le cosmonaute russe Oleg Novitski a lui aussi retrouvé la terre ferme.
Dans un premier temps particulièrement fébrile au point de ne pas être en mesure de faire usage de ses jambes, Thomas Pesquet a ensuite retrouvé de la mobilité pour notamment partir à la rencontre de celles et ceux qui tenaient à le saluer pour sa performance.
Philippe Perrin a trouvé Thomas Pesquet “tout à fait bien” à son arrivée
Pour en savoir vraisemblablement plus sur ce qui l’attend désormais, nos confrères de ladepeche.fr se sont entretenus avec Philippe Perrin. En mars 2002, il avait été le neuvième spationaute français de l’ESA (Agence spatiale européenne) à partir dans l’espace. Philippe Perrin avait alors 39 ans, soit le même âge que Thomas Pesquet depuis février dernier.
Et si l’on a pu s’inquiéter sur son état de santé à son arrivée, Philippe Perrin a trouvé l’ex-pensionnaire de l’ISS “tout à fait bien, souriant, physiologiquement et psychologiquement, il a réalisé une prouesse. On vieillit de 10 ans sur un vol de 6 mois, et après un vol de longue durée tout le corps doit se réadapter à la vie sur terre, la circulation des fluides, le rythme cardiaque, la posture. Sa rééducation très sérieuse, d’une vingtaine de jours , qui sera menée pour la première fois en Allemagne, sera musculaire et il faut aussi que le système digestif retrouve ses marques”.
La colonne vertébrale à surveiller
Le spationaute appelle cependant à “faire très attention durant les tout premiers jours à la colonne vertébrale. Elle s’est allongée en apesanteur, dans mon cas c’était 5 cm, et on récupère tout doucement et on aurait très vite fait de faire une hernie discale. Mais il n’y a pas de risque majeur, et c’est pourquoi on fait des sélections d’astronautes sur des critères médicaux très sévères.”