Rester coincé dans un ascenseur pourrait être encore plus désagréable dès septembre

À partir de septembre, les interventions pour dépanner les ascenseurs risquent de prendre davantage de temps. Une nouvelle réglementation ou des changements dans l’organisation du secteur pourraient rallonger l’attente des personnes coincées en cabine.

Une échéance technologique qui inquiète le secteur des ascenseurs

Alors que l’extinction programmée de la technologie 2G en France approche à grands pas, un sentiment d’urgence gagne le secteur des ascenseurs. Ce mardi 19 août 2025, la Fédération des ascenseurs — présidée par Alain Meslier — a lancé un appel sans détour aux copropriétés et aux bailleurs sociaux.

La consigne est claire : il faut « se dépêcher » de moderniser le système de téléalarme présent dans bon nombre d’immeubles.

L’arrêt de la 2G, une menace directe pour la sécurité

La fin du réseau 2G, annoncée entre septembre et décembre 2026 par les principaux opérateurs, n’est pas sans conséquences. Comme le rappelle Alain Meslier sur RMC, « il (ne) se passera plus rien » lorsqu’un usager coincé dans un ascenseur actionnera l’alarme si celle-ci fonctionne encore en 2G. En d’autres termes, la connexion sera tout simplement coupée.

Or, aujourd’hui, plus de 230 000 ascenseurs, sur un total estimé à quelque 650 000 dans l’Hexagone, utilisent toujours ce système obsolète. Une proportion importante puisqu’environ 60 % du parc dessert des bâtiments d’habitation.

Saturation redoutée chez les techniciens du secteur

Face à l’échéance serrée — « un temps très très très très contraint », selon les mots du président — les professionnels redoutent une véritable course contre la montre. Le remplacement massif des téléalarmes par des solutions compatibles 4G ou 5G, s’il tarde trop, risque d’entraîner un afflux soudain de demandes difficilement absorbable pour les quelque 17 000 à 20 000 techniciens spécialisés en maintenance.

Voici pourquoi cette situation soulève des inquiétudes croissantes :

• L’« effet bulle » attendu sur quelques mois alourdirait considérablement leur charge habituelle.
• Certaines interventions risquent fort d’être repoussées ou bâclées sous la pression du calendrier.

Délai serré et comparaison européenne défavorable

Le reproche principal porte sur le laps de temps accordé. Depuis l’annonce faite en 2022 par les opérateurs mobiles, seulement quatre ans séparent le signalement officiel et la coupure effective. « C’était sept ans dans tous les autres pays européens », observe-t-on avec regret au sein de la Fédération. Ce contraste alimente la frustration du secteur français qui craint de devoir gérer une transition précipitée au détriment de la sécurité et du confort des usagers.

À l’heure où chaque jour compte avant l’arrêt définitif du réseau, le message adressé aux gestionnaires d’immeubles ne pourrait être plus pressant : il est désormais urgent d’agir.