Pourquoi évite-t-on les contacts humains dans les ascenseurs ?
Quand on se trouve dans un ascenseur, il est commun d'éviter le contact avec d'autres personnes présentes dans cet espace clos. Il s'agirait là d'une réponse instinctif à un possible danger.
Pour les personnes claustrophobes, les ascenseurs sont clairement un antre qu’elles ne consentent que très peu à emprunter. Mais même pour tout un chacun, le passage dans cette cabine ne constitue pas forcément un moment de plaisir. Ne serait-ce que pour la simple et bonne raison que des faits divers ou des fictions ont, en de nombreuses fois, fait état d’ascenseurs bloqués pour des durées plus ou moins supportables.
Ascenseurs : des comportements généralement peu amicaux
Dans un article daté d’il y a quelques années, Forbes rappelait que quand deux personnes, étrangères l’une à l’autre, se trouvent dans un ascenseur, il est très peu probable qu’elles se fassent face. On peut également douter que ces individus s’adressent la parole ni même un regard.
Une réaction instinctive à un éventuel danger
Dans la situation d’un ascenseur bondé, ses occupants fixeraient leur attention sur les boutons de l’appareil, les murs, les sols ou le plafond. En somme, tout pour éviter de porter les yeux sur une autre personne. Pour le professeur Dario Maestripieri, qui officiait alors à l’université de Chicago, ce comportement pouvait découler d’une réaction instinctive à une situation jugée dangereuse : « Une grande partie du comportement des gens dans les ascenseurs n’est pas le résultat d’une pensée rationnelle. La menace d’agression n’est pas réelle, mais notre esprit réagit comme si elle l’était, et produit des comportements destinés à nous protéger. »
Une étude éloquente sur deux macaques
Les observations du professeur Maestripieri prenaient appui sur une étude qu’il avait menée sur deux macaques. Enfermés dans une cage aux dimensions réduites, les singes se tenaient dans des endroits isolés et regardaient un point extérieur à la cage. Pour éviter de finir par s’agresser mutuellement, ces primates montraient leurs dents, à la manière d’un sourire. Soit une manière pour les êtres humains de relâcher la tension, avérée ou non, en prenant l’ascenseur.