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En 2024, le nombre de féminicides a grimpé, dressant le portrait d’auteurs masculins jeunes et sans emploi

Société > Sécurité > Femme > Homicide
Par Jérôme Nelra,  publié le 2 novembre 2025 à 15h00.
Société
Gros plan d une expression anxieuse

Image d'illustration. Gros plan d une expression anxieuseADN

En 2024, le nombre de féminicides progresse nettement, révélant un profil d’auteur majoritairement masculin, âgé de 20 à 49 ans et sans emploi, selon les premiers chiffres communiqués par les autorités et les associations spécialisées.

Tl;dr

  • Les féminicides conjugaux ont augmenté de 11% en 2024.
  • Près de la moitié des victimes avaient déjà signalé des violences.
  • Les associations dénoncent l’inaction et demandent des moyens renforcés.

Un nouveau bilan alarmant sur les féminicides conjugaux

Les chiffres révélés ce vendredi 31 octobre par le ministère de l’Intérieur suscitent une onde de choc. En 2024, la France a enregistré une hausse préoccupante des féminicides conjugaux, avec 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente.

Cette tendance s’inscrit dans un contexte général marqué par 138 morts violentes au sein du couple, dont également 31 hommes – un chiffre en nette progression (+35 %) sur un an. L’étude précise : « En moyenne, un décès est enregistré tous les trois jours ».

Des victimes souvent déjà signalées aux autorités

À y regarder de plus près, l’enquête nationale montre que près de la moitié des victimes féminines avaient préalablement alerté les forces de sécurité sur les violences subies ; parmi elles, une très large majorité avait déposé plainte.

Les dispositifs existants – tels que le téléphone grave danger, l’ordonnance de protection ou le contrôle judiciaire – n’ont malheureusement pas permis d’éviter plusieurs drames. En outre, le rapport détaille que la plupart des faits se sont déroulés au domicile conjugal, avec une utilisation fréquente d’armes blanches (49 cas) et d’armes à feu (34). Des contextes tragiquement banals : disputes, séparations non acceptées, comme en témoigne le département du Var, particulièrement touché.

Auteurs et profil type : constats récurrents et colère associative

Le profil type des auteurs reste tristement similaire : il s’agit majoritairement d’hommes français, âgés principalement de 20 à 49 ans mais avec une hausse notable chez les plus de 70 ans. Sans activité professionnelle dans nombre de cas, ces individus commettent leurs actes souvent après une dispute ou dans le cadre d’une séparation mal vécue.

Ce constat nourrit la colère persistante des collectifs comme #Noustoutes ou encore Féminicides par compagnons ou ex (FPCE), qui dénoncent un sentiment d’impunité et jugent les sanctions insuffisantes envers les agresseurs. Ainsi, selon Maëlle Noir : « La baisse des subventions est criminelle… L’État n’est pas seulement complice mais responsable ». Plusieurs institutions publiques – Cour des comptes, Sénat ou Assemblée nationale – pointent également du doigt le manque flagrant de moyens financiers dédiés à cette lutte.

L’urgence d’un engagement durable contre les violences conjugales

Face à ces critiques répétées, l’exécutif met en avant certaines mesures comme le renforcement du soutien financier à la ligne d’écoute 3919 ou encore la distribution accrue de téléphones grave danger et bracelets anti-rapprochement. Toutefois, pour Anne-Cécile Mailfert (Fondation des femmes), il manque aujourd’hui « une parole politique forte » pour garantir que cette cause reste prioritaire au long cours. Elle appelle ainsi à manifester le 22 novembre prochain lors de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.

Parmi les points marquants relevés par l’étude :

  • 47 % des femmes victimes avaient déjà alerté les autorités.
  • 90 % des meurtres ont lieu au domicile.
  • 403 tentatives d’homicide conjugal recensées en 2024.

La pression monte donc sur le gouvernement pour transformer les paroles en actes concrets et redonner priorité à cette urgence sociale majeure.

Le Récap
  • Tl;dr
  • Un nouveau bilan alarmant sur les féminicides conjugaux
  • Des victimes souvent déjà signalées aux autorités
  • Auteurs et profil type : constats récurrents et colère associative
  • L’urgence d’un engagement durable contre les violences conjugales
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