Rentrée des classes : Najat Vallaud-Belkacem “enthousiaste” et “impatiente”
La ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem dit aborder la rentrée des classes "avec beaucoup d'enthousiasme", celle-ci allant en effet matérialiser les efforts fournis par le gouvernement pour un meilleure enseignement.
Alors qu’elle vivra dans quelques jours son ultime rentrée des classes avant la présidentielle de 2017, la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem apparaît particulièrement concernée par le retour à l’école de milliers d’enfants plus ou moins grands.
Car, comme elle l’a signifié à nos confrères du Parisien, cette rentrée scolaire va être l’occasion de constater concrètement les efforts du gouvernement pour de meilleures conditions d’enseignement : “Je l’aborde avec beaucoup d’enthousiasme, et même une forme d’impatience. C’est la première rentrée où l’ensemble de notre refondation de l’école va se voir dans sa cohérence. Les conditions sont réunies pour que cette rentrée se passe de manière apaisée. Depuis un an, on sent les effets sur le terrain des moyens supplémentaires que nous avons donné à l’éducation nationale.”
Vallaud-Belkacem : 42.338 postes créés pour cette rentrée
Mme Vallaud-Belkacem a de même assuré que la création de 60.000 postes dans l’enseignement et la recherche, incluant 54.000 emplois rien que pour l’Éducation nationale, sera bien effective conformémdnt au souhait du chef de l’État : “En cette rentrée, nous avons atteint 42 338 postes effectifs, et à la rentrée 2017, la date butoir de notre engagement, nous aurons rempli l’objectif de 54 000. Nous n’avons pas seulement créé des postes, nous avons aussi recréé une formation initiale pour les enseignants, qui ne sont plus livrés à eux-mêmes dans les classes. Nous développons aussi la formation continue, dont le budget a augmenté de 25% depuis deux ans, et nous avons procédé à une revalorisation salariale d’ampleur.”
Réforme du collège : “qu’on le veuille ou non, elle se fait”
Sur le sujet de la réforme du collège, la ministre a déclaré “qu’on le veuille ou non, elle se fait, dans l’intérêt des élèves”. Une réforme censée gommer le plus possible les inégalités, et pour Najat Vallaud-Belkacem, ce but ne pourra vraisemblablement être atteint qu’en redéfinissant le système en place :
“Pour réduire les inégalités à l’école, il faut bien sûr traiter les établissements les plus en difficulté – c’est indispensable, c’est pourquoi nous avons mené la réforme de l’éducation prioritaire. Mais ça ne suffit pas, il faut aller au-delà et repenser l’ensemble du système. C’est ma conviction et le sens de mon action : donner plus de moyens à ceux qui en ont le moins, et revoir les pédagogies pour qu’elles s’adaptent à tous. C’est la raison pour laquelle nos nouveaux programmes fonctionnent par cycles de trois ans. On laisse le temps aux élèves de consolider leurs apprentissages, à des rythmes différents. Si quelque chose n’est pas acquis au CP, il faut y revenir au CE1, et au CE2.”