Rennes : une mère condamnée à 6 mois avec sursis pour avoir violenté son fils entre ses 4 et 9 ans
Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné une mère de famille à six mois d'emprisonnement avec sursis pour des violences commises sur son fils entre ses 4 et 9 ans. L'enfant aurait voulu se donner la mort pour mettre fin à ces actes.
Une mère de famille de trois enfants a récemment comparu devant le tribunal correctionnel de Rennes (Ille-et-Vilaine). Elle était accusée de violences à l’encontre de son fils de 9 ans. Les faits étaient remontés jusqu’aux oreilles des autorités par l’établissement scolaire de l’enfant. Ce dernier y apparaissait ainsi introverti et ses camarades de classe auraient appris de sa bouche qu’il avait reçu des “coups de fer” de la part de sa mère. La directrice de l’école s’est de son côté retrouvée avec une lettre écrite par le garçonnet et intitulée “maltraitance”.
Dans une lettre, un enfant dit être violenté depuis ses 4 ans
L’enfant avait vraisemblablement conscience que ce qu’il subissait n’était pas normal, au point d’avoir songé au suicide pour se sortir de cette situation. Dans ses écrits, partiellement rapportés par Ouest-France, il disait vouloir “que ça bouge” et que cessent ainsi les coups de tong, les claques et les pinces sur ses joues, des actes dont il expliquait être victime depuis l’âge de 4 ans. Le 17 décembre dernier, il aurait été fouetté par sa mère à l’aide du câble du fer à repasser pour n’avoir pas rangé sa chambre un jour de ménage. Les doigts de l’enfant, gonflés par ce traitement, avaient été plongés dans de la glace grâce à l’intervention de son père.
La mère dit avoir agi “dans un but éducatif”
Si la mère a prétendu agir de la sorte “dans un but éducatif”, le président du tribunal lui a rappelé que “le droit de correction est interdit en France”. Le verdit rendu a été celui d’une peine de six mois de prison avec sursis, comme l’avait réclamé le ministère public. La prévenue aura également à payer 2.000 euros de dommage et d’intérêts, conformément à la requête de l’association d’aide à l’enfance, et se soumettre à des soins ainsi qu’à un stage de responsabilisation parentale.