Rennes : un collectif d’éleveurs lâche des porcelets dans un hypermarché
Samedi après-midi, un collectif d'éleveurs de porcs a mené une action coup de poing dans un hypermarché de Rennes en y lâchant des porcelets. "Sauvons l'élevage français" demande l'intégration des produits transformés dans l'étiquetage de l'origine des viandes.
Les clients de l’hypermarché Cora situé dans la commune de Pacé (Rennes) ont pu avoir la surprise, samedi après-midi, d’y voir débarquer une compagnie animale peu commune dans l’espace public. Des dizaines d’éleveurs de porcs réunis sous la bannière du collectif indépendant “Sauvons l’élevage français” (SEF) ont ainsi lâché des porcelets dans la grande surface, et ce dans le cadre d’une action coup de poing.
Une action menée alors que les éleveurs souhaitent toujours que l’origine des animaux apparaisse sur l’étiquetage des produits transformés. Ceux qui étaient présents samedi après-midi dans l’hypermarché se sont d’ailleurs rendus dans le rayon charcuterie pour y vider les étalages des produits dont l’origine leur apparaissait suspecte.
Action coup de poing du collectif SEF : lâcher de porcelets dans un hypermarché
Et si ces produits ont ensuite été mis dans des chariots, on ignore si ces éleveurs vêtus d’un bonnet rose sont passés à la caisse pour régler la note. Dans tous les cas, l’une des figures de SEF Olivier Étienne a indiqué, dans des propos repris par Le Parisien, que son collectif “a vidé 70% des rayons de produits transformés”. Et d’avoir ajouté : “on demande qu’on sépare la viande étrangère de la viande française”.
Crise des éleveurs : 30 euros perdus sur chaque cochon vendu
M. Étienne estime à 30 euros en moyenne la perte qu’occasionne, pour les éleveurs de porcs français, la vente d’un cochon. Un manque à gagner s’expliquant par deux facteurs. Le premier concerne l’attractivité de la concurrence des autres pays européens, le second le chute des cours. Le collectif “demande à Stéphane Le Foll de nous signer ce fameux décret qu’il nous a promis”. Un décret qui permettrait donc aux produits transformés d’être également concernés par l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes. Certes notifié par la commission européenne le 15 février dernier, l’acte exécutoire n’a toutefois, pour l’heure, pas encore été validé pour une application en France.