Reims : une retraitée porte plainte contre la Française des Jeux après la perte de son ticket de Loto
La buraliste ayant perdu son reçu avant vérification d'un éventuel gain, la retraitée invoque un préjudice de "perte de chance".
Le 15 mai dernier, une retraitée valide à l’occasion de son anniversaire une double grille de Loto pour 4,40 euros. Le soir du tirage, ne pouvant vérifier son potentiel gain car occupée à recevoir des invités, elle demande à l’une de ses amies de se rendre chez son buraliste avec le reçu.
Cette dernière tend alors le ticket à la patronne, mais il s’envole et il se retrouve alors peut-être sous un meuble car il n’est pas retrouvé. Manque de chance, l’élément étant fixé au sol, impossible alors de le récupérer. Et donc, de s’assurer qu’il soit perdant ou gagnant.
La joueuse se dit “révoltée”
A franceinfo, la femme de 71 ans déplore : “J’étais révoltée, la vendeuse ne s’est même pas excusée, elle n’a même pas pris de numéro de téléphone. Ça lui était complètement égal, je ne saurai jamais si j’ai gagné”. Les deux amies finisent par retourner chez le débitant, mais elles sont congédiées par le couple de commerçants, arguant que “C’est comme ça, pas autrement, il est perdu il est perdu”.
Marie se tourne alors vers la Française des Jeux (FDJ), responsable juridiquement via le contrat de gestion qui la lie au bar-tabac. “L’antenne de la FDJ de Reims m’a conseillé de faire un courrier au service client, qui m’a répondu deux mois plus tard. Ils se sont excusés de la situation, mais n’ont pas su me donner plus de détails sur mon ticket. Après les avoir appelés plusieurs fois, j’ai décidé de porter plainte”, relate la retraitée.
Evaluer la “perte de chance et la probabilité du gain”
La chaîne info a contacté la FDJ, qui affirme qu’à ce jour elle n’a “enregistré aucune plainte. Le service client a été prévenu, mais la cliente n’a pas pu donner le numéro de son ticket”. Pour sa part, le couple de commerçants indique “ne pas être au courant” des faits.
Et c’est le très médiatique avocat Me Ludot qui est désormais chargé de répresenter Marie devant la justice. D’après lui, le juge devra évaluer la “perte de chance et la probabilité du gain” et de décider d’un potentiel dédommagement. L’audience est prévue à Reims le 14 novembre prochain au tribunal de commerce.