Reims : musulmane, elle aurait été frappée par ses cousines pour s’être éprise d’un catholique
Jeudi, deux femmes comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Reims pour avoir frappé leur cousine musulmane, au motif qu'elle était tombée amoureuse d'un catholique.
Une jeune femme dit avoir été rouée de coups par deux cousines pour non acceptation de son amour pour un catholique. Cette jeune femme se trouve ainsi être de confession musulmane. Jeudi, les deux cousines qui l’auraient frappée comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Reims.
Le 2 janvier dernier, la jeune femme de 22 ans rédige une missive dans laquelle elle prévient ses parents de son départ, persuadée que ceux-ci n’approuveront pas son couple avec un garçon d’une autre religion : « Papa, maman, je suis désolée de vous dire ça, mais il faut que je parte de la maison, je suis obligée pour éviter de vous faire du mal, car vous n’accepterez jamais la situation. »
Musulmane éprise d’un catholique : 2 cousines devant la justice
L’amoureuse précise au Parisien que sa mère était alors déjà au courant de cette liaison : « Je savais qu’ils ne seraient pas d’accord. Ma mère elle-même m’avait demandé de rompre lorsqu’elle a su. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’ils iraient aussi loin… »
La jeune femme est ainsi retrouvée par sa famille qui tente de la convaincre de revenir auprès des siens. Un rendez-vous est convenu avec ses cousines, âgées de 21 et 27 ans, pour essayer de calmer le jeu. Celles-ci vont cependant user de la manière forte selon ses dires, en lui donnant en effet des coups de poing et de pied qui lui vaudront 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT). La père de la jeune femme l’aurait en outre menacée de mort.
« Ils m’ont effacée de leur vie du jour au lendemain »
La victime porte ensuite plainte et quitte Reims : « Le plus dur, c’est qu’ils m’ont effacée de leur vie du jour au lendemain. Mes sœurs, dont j’étais proche, ne me répondent plus… En septembre, aucun appel pour mon anniversaire. J’en ai pleuré pendant une semaine ».
Les deux prévenues nient avoir frappée leur cousine. L’avocat de la plaignante Me Miravete ajoute sur LCI qu’« elles ont aussi assuré que la religion n’avait rien à voir là-dedans et se bornaient à dire qu’elles avaient protesté contre cette union pour le bien de la jeune femme ». Depuis son départ, cette dernière a retrouvé un emploi dans une autre ville, cette jeune infirmière aspirant désormais à « tourner la page » et à maintenir son couple décrié.