Reims : 18 mois de prison pour un professeur de natation après la mort par noyade d’une étudiante
Mardi après-midi, le tribunal correctionnel de Reims a condamné un professeur de natation à 18 mois de prison ferme. Cet homme de 56 ans a ainsi été reconnu coupable d'homicide involontaire après la mort d'une étudiante par noyade en janvier 2016.
Les faits, qui ont été jugés mardi après-midi par le tribunal correctionnel de Reims, remontent au 19 janvier 2016. Ce jour-là, Marine, étudiante en 2e année de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) meurt noyée durant un exercice d’apnée à la piscine d’Orgeval de Reims.
L’étudiante était sous la surveillance de Pierre R., son professeur de natation agrégé. Comme relaté par France Bleu Champagne-Ardenne, cet enseignant de 56 ans n’avait pas remarqué que son élève n’était pas remontée à la surface. Il était jugé hier pour homicide involontaire.
Un professeur de natation jugé à Reims pour homicide involontaire
Lors de son cours, ce professeur a semble-t-il enchaîné les erreurs selon le procureur. Sa position tout d’abord, qui ne lui permettait apparemment pas de surveiller convenablement l’ensemble de ses élèves, Marine compris. De plus, il n’a pas fait l’appel au terme de l’exercice d’apnée pour vérifier si tout le monde était bien remonté.
Autre reproche émis à son encontre, celui d’avoir envoyé deux SMS à sa maîtresse pendant ce cours. “Vous aviez peut-être autre chose à faire à ce moment-là”, a déclaré le président du tribunal en sa direction. Enfin, l’exercice d’apnée en question est interdit, et l’accusé n’était pas au fait des risques qu’il faisait prendre à ses élèves.
“Je ne me remettrai jamais de ce drame”
Le prévenu a reconnu ses torts, des paroles dures qu’il a prononcées de manière calme : “Après plus de 20 ans de métier, il y a une routine qui s’installe, des automatismes. Je ne me vois pas enseigner à nouveau la natation. Je ne me remettrai jamais de ce drame et je tiens à m’excuser.”
Outre une peine de 18 mois de prison ferme (mais possiblement aménageable), le professeur a écopé d’une interdiction d’exercer dans le domaine de la natation.
Le frère de la victime, en larmes, a quant à lui témoigné d’un drame ayant desserré des liens : “On n’est plus une famille. On n’arrive plus à se parler sans se crier dessus.” C’est en septembre prochain que cette famille saura si elle a oui ou non droit à un dédommagement financier.