Le régime cétogène pour lutter contre la schizophrénie
Un régime très riche en matières grasses et pauvre en glucides, appelé diète cétogène, est efficace dans le traitement de la schizophrénie, affirme une équipe de chercheurs australiens.
Ce régime cétogène est a en effet des vertus étonnantes dans le cadre de la lutte contre la schizophrénie. Ce type de diète consiste en une alimentation faible en glucides, mais à l’inverse très riche en graisses et protéines. S’il est prisé par les culturistes, par exemple, il est déjà utilisé à des fins thérapeutiques depuis près de 100 ans et a montré son efficacité dans le cas de l’épilepsie chez les enfants.
Aujourd’hui, une équipe de chercheurs de l’Université James Cook à Townsville, en Australie, a étudié l’impact d’un tel régime sur les malades atteints de schizophrénie.
Le régime cétogène pour une autre nourriture du cerveau
Chez la souris, relèvent les chercheurs dans l’étude publiée dans la revue Schizophrenia Research, les comportements liés à la maladie ont diminué grâce à cette diète particulière. De fait, le cerveau est nourri d’une autre manière qui aide à la transmission entre les neurones mais favorise aussi le processus neurobiologique. Zoltan Sarnyai, l’un des auteurs, explique : « La diète cétogène procure au cerveau une source d’énergie alternative via les acides gras. Et puisque la diète est faible en glucides, la quasi-totalité de l’énergie provient de l’assimilation des acides gras et non du glucose. Cela permet de contourner les voies métaboliques classiques du glucose, rendues inopérantes par la maladie ».
Beurre, fromage, saumon à la rescousse
Toutefois, le chercheur précise que ce régime doit être contrôlé en milieu hospitalier, et qu’il doit être accompagné d’un traitement médicamenteux. Dans le cadre de l’étude, qui doit être approfondie, des compléments en Omega-3 ont été donnés à 81 jeunes gens susceptibles de développer des troubles psychotiques pendant 3 mois. Les effets positifs, selon les auteurs, consistent en un risque moindre de les développer, et ce jusqu’à 7 ans après cette alimentation précise.
Et ce n’est pas là la seule vertu : « Autre avantage : le régime fonctionne contre la prise de poids, les problèmes cardiovasculaire et le diabète de type 2. Ce sont des effets secondaires répandus des traitements utilisés contre la schizophrénie », ajoute Zoltan Sarnyai.