Réforme des retraites : Emmanuel Macron reconnaît que le projet ne lui fait “pas plaisir”

Emmanuel Macron au 13h du 22 mars 2023.capture d'écran France 2
En ce mercredi 22 mars 2023, le président de la République Emmanuel Macron s'exprimait aux 13h de TF1 et France 2 au sujet de la réforme des retraites et des mouvements de contestation sur le texte.
Sa parole était attendue, même si pour certains, les mots qui allaient être employés feraient dans le prévisible. Le président de la République Emmanuel Macron vient ainsi d’accorder un entretien aux journaux de 13h de TF1 et France 2 pour s’exprimer au sujet de la réforme des retraites. Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier ont été les contradicteurs de l’exécutif, forcément appelé à donner son sentiment sur les mouvements de contestation et de blocage observés depuis maintenant plusieurs jours.
Le président Macron indique que la réforme des retraites “va poursuivre son chemin démocratique”
Alors que le recours à l’article 49.3, certes inscrit dans la Constitution, peut être perçu tel un pied-de-nez à la démocratie, le président a commencé par indiquer que le texte “va poursuivre son chemin démocratique”. Il a ajouté que c’est suite à des concertations avec le Parlement que ce projet de réforme a été modifié, avec “175 heures de débats” nourris. Dernière étape avant la promulgation du texte, son passage devant le Conseil constitutionnel. Le chef de l’État a semblé confirmer la date du 1er septembre pour l’entrée en vigueur de la réforme.
La violence de débordements condamnée
Mis en face de propos tenus la veille concernant une foule qui n’aurait pas de légitimité face au peuple votant, Emmanuel Macron a tenu a clarifier sa pensée. Elle concernait les manifestants ayant commis des dégradations et des violences auprès de parlementaires, et non les personnes défilant dans les rues que le président dit “respecter”. “Ce n’est plus la République”, a-t-il souligné quant aux agressions se substituant aux échanges cordiaux.
La pénibilité au travail discutée
L’exécutif a reconnu que mettre en place cette réforme ne le mettait pas en joie, mais qu’il refusait d’éluder le sujet. On a également pu l’écouter sur la base problématique du texte, à savoir ce recul de deux ans de l’âge de départ à la retraite. Selon Emmanuel Macron, le souci ne se trouve pas dans ces deux années, mais dans une redirection à envisager plus tôt, vers la fin de la cinquantaine. Des discussions devraient prochainement avoir lieu avec les parties intéressées pour apporter de la sérénité sur ce point.