Réforme du Bac : Les épreuves de rattrapage bientôt supprimées ?
La réforme du lycée devrait instaurer la fin de l’oral de rattrapage du baccalauréat. Le contrôle continu aurait alors plus de poids dans l’obtention de l’examen.
Lors de l’annonce du résultat du BAC, plusieurs comportements sont observables devant les tableaux de résultats affichés dans les établissements scolaires. La satisfaction pour les candidats reçus ou le désespoir pour les ajournés et parmi tous ces rires ou ces larmes, certains n’en ont pas encore fini avec l’examen.
Les élèves qui ont obtenu une moyenne en 8 et 10 sur 20 doivent en effet passer par la case de l’oral de rattrapage qui leur laisse une seconde chance d’obtenir le précieux sésame vers les études supérieures. Mais bientôt, ce moyen d’obtenir son baccalauréat « au second tour » risque de passer à la trappe dans la prochaine réforme du lycée.
95 000 élèves concernés en 2017
Ce sont nos confrères du Figaro qui relaient l’information. Ce volonté de supprimer le rattrapage oral serait l’une des principales mesures recommandées par Pierre Mathiot à qui le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a commandé une réflexion sur la réforme du baccalauréat.
L’oral de rattrapage, qui a concerné 95 000 lycéens en 2017 sur les 720 000 inscrits au baccalauréat et qui a permis à 60 % de ces élèves d’obtenir finalement l’examen, serait trop lourd à organiser et bien trop coûteux, car il mobilise chaque année des dizaines de milliers d’enseignants.
Le livret scolaire pour trancher
À la place de ce rattrapage, les équipes éducatives étudieront d’encore plus près le livret scolaire d’un élève qui permettra ou non de rehausser la note d’un lycéen en fonction des résultats et des progrès réalisés par l’élève au cours de sa scolarité.
Selon Le Figaro, le rattrapage n’est pas le seul à être menacé, car la réforme du lycée, dont les premières mesures devraient être dévoilées fin janvier, pourrait instaurer une refonte des séries telles que nous les connaissons actuellement. Ainsi, les filières scientifique (S), économique et sociale (ES) et littéraire (L) pourraient être remplacées par neuf parcours organisés en « binômes » : maths/physique chimie, maths/sciences de la vie et de la terre, sciences de l’ingénieur/physique chimie, maths/informatique, maths/sciences économiques et sociales, sciences économiques et sociales/histoire géographie, lettres/langues, lettres/arts et lettres/philosophie. Le tout accompagné d’un tronc commun et de deux disciplines « mineures » à choisir par l’élève.