Reconnaître un infarctus ou une simple douleur gastrique : les signes à ne pas ignorer

Image d'illustration. Gros plan sur une personne tenant son ventreADN
Reconnaître les symptômes d’une crise cardiaque peut sauver des vies, mais ils sont parfois confondus avec ceux de troubles digestifs comme les gaz. Savoir distinguer ces signaux est essentiel pour agir rapidement et éviter le pire.
Tl;dr
- Faible connaissance des signes d’infarctus et gestes d’urgence.
- Douleurs thoraciques : causes cardiaques ou digestives souvent confondues.
- Sensibilisation nécessaire pour réduire les erreurs et retards critiques.
Des douleurs thoraciques trompeuses : un vrai casse-tête
À l’évocation de « douleur thoracique », la crainte d’un infarctus du myocarde s’impose spontanément. Pourtant, la réalité est moins tranchée qu’il n’y paraît : nombre de ces symptômes relèvent en fait de troubles digestifs comme le reflux gastro-œsophagien (RGO) ou de simples ballonnements. Cette confusion est loin d’être anodine, comme le montre une récente étude publiée dans Cureus, qui s’est penchée sur la capacité des habitants de la Province orientale d’Arabie Saoudite à reconnaître les signes et les facteurs de risque d’infarctus, ainsi que les bons réflexes à adopter.
Distinguer l’infarctus du trouble digestif : mission complexe
La frontière entre douleurs cardiaques et digestives reste, pour beaucoup, difficile à discerner. Si la douleur liée à l’infarctus aigu du myocarde se manifeste typiquement par une pression intense au centre ou sur le côté gauche de la poitrine — parfois irradiant vers le bras, la mâchoire ou le dos — elle s’accompagne souvent de sueurs froides, vertiges ou nausées, voire d’un sentiment de « catastrophe imminente ». À l’opposé, celle provoquée par le RGO ou les gaz se situe plus volontiers sous le sternum ou autour de l’abdomen supérieur, revêtant un caractère brûlant ou piquant lié aux repas récents. Ce type de gêne digestive peut être soulagé après un rot ou par une modification alimentaire.
Lacunes préoccupantes dans la réaction face à l’urgence
L’étude signale une statistique saisissante : moins d’un participant sur deux savait qu’il fallait appeler immédiatement une ambulance en cas de suspicion d’infarctus. Cette méconnaissance multiplie les risques d’attente dangereuse et d’aggravation dramatique. Quelques ajustements quotidiens peuvent pourtant réduire la confusion chez les personnes sujettes aux troubles digestifs :
- Manger en petites quantités et éviter certains aliments fermentescibles.
- Mâcher lentement et privilégier des techniques anti-stress.
Sensibilisation essentielle pour sauver des vies
L’étude rappelle que les facteurs majeurs tels que l’obésité, le tabagisme, ou encore le diabète, sont bien identifiés par la population interrogée. Mais cette vigilance ne suffit pas si elle ne s’accompagne pas d’une reconnaissance fine des symptômes cardiaques. Au croisement du digestif et du cardiovasculaire, un effort collectif demeure indispensable afin que chacun sache réagir avec discernement face à toute douleur thoracique : seul ce réflexe permettrait d’éviter des drames évitables.