Reconnaissance d’un État palestinien : un vote en France le 28 novembre
Les députés voteront le 28 novembre prochain pour ou contre la reconnaissance de l'Etat palestinien. Un vote symbolique, mais très parlant.
L’Europe est-elle en train de faire évoluer sa position vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ? Il y a quelques semaines, la Suède reconnaissait de façon formelle la Palestine, une décision qui avait provoqué la colère de Tel Aviv et le rappel de l’ambassadeur israélien de Stockholm. Quelques jours avant cette décision, le Parlement britannique, dans un vote non contraignant, se prononçait en faveur de la reconnaisse de l’Etat palestinien.
C’est ce type de vote symbolique que l’Assemblée nationale s’apprête à se plier je 28 novembre prochain, sur proposition d’une résolution socialiste. Un tel vote n’aura pas pas de conséquence sur la position de Paris, mais voilà ce qui s’apparente, au niveau européen, à un glissement de vision sur le conflit, exprimant de fait une sorte de lassitude.
Reconnaître l’Etat palestinien, une première en France ?
Il faut se souvenir qu’en septembre 2012, le groupe Front de gauche à l’Assemblée avait déjà proposé une résolution, celle-ci allant même plus loin que l’actuelle socialiste, et demandant aux députés de se prononcer pour une reconnaissance formelle. Dans une version non définitive de la résolution socialiste, celle-ci invite « le gouvernement français à faire de la reconnaissance de l’État de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit ». Il s’agit donc plus ici d’une nouvelle orientation diplomatique, une façon de faire passer un message en quelque sorte.
L’Union européenne elle-même a un point de vue plus tranché. Federica Mogherini, nouvelle patronne de la diplomatie européenne, déclarait, alors qu’elle était en visite à Gaza : « Il faut un Etat palestinien ». Le même jour, Laurent Fabius prévenait : « Si la négociation n’aboutit pas alors la France doit prendre ses responsabilités ».