Recensement d’élèves absents lors de l’Aïd : la réponse du gouvernement

Chaises d'une salle de classe. Image d'illustration.Taken / Pixabay
Après que la police a demandé à des chefs d'établissement toulousains de recenser les élèves absents lors de la fin du ramadan, le gouvernement a expliqué cette démarche initiée par le ministère de l'Intérieur.
La demande a de quoi interloquer. Les forces de l’ordre ont ainsi requis des chefs d’établissement de l’académie de Toulouse (Haute-Garonne) de procéder au recensement d’élèves absents lors de la fin du ramadan, l’Aïd-el-Fitr. La requête, émise par voie électronique, ciblait le jour du 21 avril dernier.
Recensement des élèves absents en fin de ramadan : “l’impact de certaines fêtes religieuses” étudié
Dimanche soir, en réponse à une vague d’indignation face à la pratique constatée, Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, a indiqué par communiqué que “le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer étudie régulièrement l’impact de certaines fêtes religieuses sur le fonctionnement des services publics, et notamment au sein de la sphère scolaire.”
“Une forme de ciblage de la religion musulmane”
Lundi, sur l’antenne de franceinfo, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, n’est pas apparue satisfaite par la réaction du gouvernement. “On est vraiment sur une forme de ciblage de la religion musulmane qui nous interpelle”, a-t-elle ainsi estimé. La représentante du SNES-FSU parle d’un “communiqué d’une grande légèreté”, ajoutant ne pas avoir eu “écho de telle enquête dans nos établissements scolaires pour quelque fête religieuse que ce soit”.
L’appel à une clarification de la part du ministère de l’Intérieur
Mme Vénétitay appelle désormais le ministère de l’Intérieur à “dire clairement ce qui a été fait. (…) Est-ce une initiative isolée ? Est-ce que ça a été commandé par le ministre de l’Intérieur lui-même ?” La secrétaire générale souhaite également que le ministère de l’Éducation nationale prenne “clairement et officiellement” ses “distances par rapport à cette enquête”. “L’État n’a pas à aller s’immiscer dans ce que font les enfants, les élèves et les familles en la matière”, a-t-il été ajouté.