RDC : Moïse Katumbi visé par un mandat d’arrêt provisoire
Jeudi, l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi a été inculpé pour recrutement de mercenaires. Un mandat d'arrêt provisoire a depuis été lancé à son encontre.
L’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi semble apparaître aujourd’hui en bien mauvaise posture. Alors qu’en mars dernier, il avait appelé à une “candidature unique” dans le cadre de la présidentielle en RDC, le voici en effet désormais rattrapé par la justice.
C’est ce qu’affirment ainsi nos confrères de Jeune Afrique, qui s’appuient sur les propos délivrés par le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende : “C’est officiel. M. Katumbi est inculpé du chef de recrutement de mercenaires par le parquet général de Lubumbashi”. Une information qui aurait été communiquée à M. Mende “par le procureur général de la République”.
Moïse Katumbi inculpé pour recrutement de mercenaires
Outre cette inculpation, Moïse Katumbi est de même visé par un “mandat d’arrêt provisoire” (MAP), dans l’attente des suites juridictionnelles du dossier auprès des autorités compétentes. Il est à souligner que l’opposant fait également l’objet d’une hospitalisation depuis six jours à Lubumbashi, après avoir inhalé le gaz lacrymogène utilisé par la police pour disperser un rassemblement de ses partisans.
Présidentielle en RDC : une autorisation délivrée à Joseph Kabila
Alors que la Cour Suprême de la RDC a autorisé le président Joseph Kabila à conserver son poste de président au-delà de son mandat, et ce en cas d’impossibilité pour son administration d’organiser la présidentielle, Moïse Katumbi avait adressé à l’exécutif congolais le conseil suivant sur France 24 :
“Ce que je donnerais comme conseil au Président Kabila, c’est de respecter la Constitution et de ne pas suivre tous ces gens qui sont en train de lui donner de mauvais conseils et lui dire de repousser son mandat au-delà du délai constitutionnel. Ce serait pour lui un suicide parce que c’est lui qui a amené la démocratie dans notre pays.” Prêtant à la Cour Suprême un soutien à un “coup d’État constitutionnel”, les partis d’opposition appellent à manifester le 26 mai prochain pour réclamer le départ, en 2016, du président Kabila.