Racisme en France : une plus grande tolérance en 2015
Dans son nouveau rapport annuel sur le racisme, la Commission nationale et consultative des droits de l'Homme révèle notamment une tolérance grandissante en France en 2015.
En 2015, le racisme est apparu moins présent en France que les années précédentes. Dans son dernier rapport annuel en date, la Commission nationale et consultative des droits de l’Homme (CNCDH) révèle ainsi principalement que la tolérance au racisme s’est voulu moindre dans l’Hexagone l’an passé.
Dans sa mesure de la tolérance, la CNCDH a recours à un simili-thermomètre national du nom d'”indice longitudinal de tolérance”. Ce dernier se lit comme suit : un chiffre élevé témoignera d’une grande ouverture d’esprit des sujets étudiés, et un faible résultat attestera quant à elle d’une tolérance toute aussi réduite.
Tolérance au racisme : le niveau des préjugés en hausse
Nos confrères du Figaro rapportent de même qu’après n’avoir cessé de chuter depuis 2009 et le début de la crise économique, le niveau des préjugés est de nouveau à la hausse depuis 2014, avec une sensible confirmation relevée pour 2015.
Les signataires du rapport expliquent que “les crispations sur les sujets identitaires, en hausse ces dernières années, tendent à s’atténuer fortement”, en ajoutant que “les tensions au sein de la société française s’amenuisent et les comportements et propos racistes sont jugés de plus en plus intolérables”.
Races humaines : des Français de moins en moins convaincus
Un sondage conduit en début d’année par l’institut BVA pour le compte de la CNCDH avait notamment révélé une augmentation du nombre de personnes ne se disant pas “du tout” racistes (plus de 50% en 2015 contre 43% en 2014). L’an passé, les Français étaient même 33% à penser que les races humaines n’existaient pas contre 28% l’année précédente.
Les attentats de janvier et novembre 2015 et les mobilisations qui ont suivi sont un témoin de ce regain de tolérance en France, comme l’a remarqué la présidente de la CNCDH Christine Lazerges : “Confronté à la difficulté extrême qu’est la lutte contre le terrorisme, il y a un besoin de République et de cohésion sociale, il faut faire corps. Les marches républicaines partout en France initiées au lendemain des attaques de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher en sont la preuve.”