Attention à ces costumes d’Halloween : certains choix peuvent entraîner de sévères sanctions

Image d'illustration. Costumes halloween sur tableADN
À l’approche d’Halloween, certains costumes suscitent la controverse en raison de leur caractère offensant ou illégal. Déguisements à connotation nazie, tenues de policiers ou encore costumes jugés déplacés peuvent exposer à des sanctions sévères.
Tl;dr
- Déguisements racistes ou nazis strictement interdits à Halloween.
- Armes factices et uniformes officiels peuvent entraîner des poursuites.
- Le trouble à l’ordre public reste sévèrement sanctionné.
Des costumes qui peuvent coûter cher
Lorsque la fête d’Halloween approche, l’imagination rivalise d’audace pour impressionner ou effrayer. Pourtant, si le déguisement reste au cœur de la tradition, certains choix relèvent du faux-pas, voire de l’infraction. En France, enfiler un uniforme officiel – policier, pompier, gendarme ou magistrat – expose à des poursuites pour « port illégal d’uniforme » selon l’article 433-15 du Code pénal.
L’objectif ? Éviter tout risque de confusion ou d’usurpation susceptible de nuire à l’ordre public. La sanction n’est pas anodine : jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.
Racisme et symboles interdits : une ligne rouge à ne pas franchir
L’actualité récente l’a tristement illustré avec une affaire survenue lors d’une soirée organisée par un club de parachutisme dans l’Aube. Des participants ont choisi de porter les tenues distinctives du Ku Klux Klan, tandis que d’autres optaient pour le « blackface », grimant leur visage en noir. Sur une vidéo diffusée par Paris Match, on voit certains invités singer des mises en scène rappelant les crimes racistes commis par cette organisation suprémaciste américaine. Face à ces images choquantes, la Fédération française de parachutisme et l’association SOS Racisme ont porté plainte. À ce stade, le parquet s’est saisi de l’affaire tandis qu’une enquête disciplinaire est en cours, comme l’a indiqué le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. Les protagonistes encourent jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende pour injure raciale publique ou provocation à la haine.
Ce n’est pas tout : les costumes inspirés du nazisme ou d’organisations jugées criminelles tombent également sous le coup de la loi (article R645-1 du Code pénal). Sauf exception pour les besoins artistiques ou historiques dûment justifiés, exhiber ces uniformes en public est passible d’une amende pouvant atteindre 1 500 euros.
Dissimulation du visage et armes factices : prudence obligatoire
Les évènements festifs tels qu’Halloween bénéficient certes d’une tolérance concernant le port du masque malgré la loi interdisant de dissimuler son visage dans l’espace public. Mais il suffit qu’un comportement inquiète autrui — comme lors du phénomène des « clowns agressifs » qui avait secoué plusieurs villes françaises en 2014 — pour basculer dans l’illégalité. La manipulation d’une arme, même factice (pistolet à gaz type airsoft, faux couteau), peut alors être assimilée à une menace passible non seulement d’amende (jusqu’à 7 500 euros) mais aussi de prison si un sentiment de peur est provoqué chez une victime.
Voici quelques règles essentielles :
- Déguisements nazis et racistes proscrits, y compris blackface.
- Uniformes officiels réservés aux professionnels ou contextes autorisés.
- Comportements menaçants avec armes factices sévèrement punis.
S’habiller sans enfreindre : vigilance recommandée
En définitive, si la créativité est encouragée pour célébrer la nuit des sorcières et des fantômes, elle doit impérativement s’accompagner du respect des lois françaises et du bon sens.
Un costume peut sembler anodin mais, mal choisi ou mal interprété, il peut entraîner poursuites judiciaires ou lourdes sanctions pécuniaires. Une seule certitude s’impose donc avant de se glisser dans son déguisement favori : mieux vaut privilégier humour et inventivité plutôt que provocation ou transgression.