Une queue de dinosaure à plumes découverte conservée dans l’ambre

C'est une première scientifique : une portion de queue d'un dinosaure ayant vécu au Crétacé moyen a été retrouvée en parfait état.

Os, plume et chair. L’appendice de dinosaure découvert en 2015 par un paléontologue de l’université des géosciences de Chine est dans un état parfait de conservation, piégé qu’il était dans l’ambre.

Ryan McKellar du Musée Royal de Saskatchewan (Canada), et qui a participé à cette découverte, précise : « Cette portion de la queue qui provient d’un jeune animal comprend huit vertèbres entourées de plumes en bon état, avec des détails microscopiques ».

L’échantillon appartenait bien à un dinosaure

Pourquoi cette découverte est-elle inédite ? Car c’est la première fois que des plumes sont retrouvées sur la queue d’un spécimen, ce qui autorise à faire le lien avec un dinosaure. En l’espèce, il s’agissait d’un jeune appartenant à la famille des coelurosaures.

.@NatGeo covers research from @CurrentBiology showing a dinosaur tail preserved in amber – feathers and all! https://t.co/BB6W5U7w7n pic.twitter.com/MkpXCTXtji

— Genetics Society of America (@GeneticsGSA) December 8, 2016

Ryan McKellar indique : « Cette queue est longue et souple avec des plumes réparties de chaque côté, ce qui signifie que nous sommes bien en présence d’un dinosaure, pas d’un oiseau préhistorique ». Pour autant, il ajoute qu’il « aurait probablement été incapable de voler ». Camouflage, parade amoureuse ou rôle de régulation thermique figurent parmi les hypothèses concernant la fonction des plumes.

Des animaux disparus il y a plus de 60 millions d’années

« Les morceaux d’ambre préservent de petits clichés des écosystèmes anciens, mais aussi des détails microscopiques en trois dimensions et des tissus fragiles qui sont difficiles à étudier dans les autres fossiles. C’est une nouvelle source d’informations qui vaut la peine d’être recherchée, exploitée et protégée comme ressource fossile », s’enthousiasme le paléontologue.

A l’aide d’un scanner et d’un microscope, les chercheurs sont parvenus à décler des résidus de sang. Mais aussi que ces plumes présentaient une couleur marron foncé sur le dessus et blanches dessous.